Remaniement : Que va faire Pannier-Runacher à l’Agriculture ? Le ministère dévoile ses missions
POLITIQUE - Deux pour le prix d’un. Nommée ministre déléguée auprès de ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, jeudi 8 février au soir, Agnès Pannier Runacher reste au gouvernement. Mais pour y faire quoi ?
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Alors que ses missions, comme l’intitulé précis de sa fonction, n’ont pas été dévoilées dans le communiqué de l’Élysée, le ministère de l’Agriculture en dit davantage ce samedi. Celle qui s’occupait jusqu’alors du portefeuille de l’énergie (2022-2024), après avoir été en charge des industries (2020-2022), va prendre en main au moins quatre sujets majeurs.
À savoir, la planification écologique du secteur agricole, les enjeux énergétiques et notamment la production de biomasse, les industries agroalimentaires ainsi que l’innovation et la recherche. Des domaines qui, pour la plupart, font écho à ses anciennes fonctions.
Ministre de la gestion de crises ?
« Ces derniers mois, les inquiétudes et difficultés qui sont remontées du monde agricole dans de nombreux territoires frappent par leur ampleur, leur urgence et leur diversité », souligne le ministère de l’Agriculture à la presse, laissant entendre, en somme, que l’arrivée d’un ministre supplémentaire n’est pas du luxe.
Elle permettra de « mieux répondre aux grands enjeux et priorités des secteurs agricoles, agroalimentaire et forestière qui ont été fragilisés ces dernières années. » Et de « multiplier les actions et projets sur les grands chantiers à la fois au niveau national, au cœur des territoires ainsi que sur le volet international », explique-t-on encore.
Agnès Pannier-Runacher, citée un temps pour s’occuper du ministère de la Santé ou de l’Éducation nationale, va également « appuyer » Marc Fesneau sur les enjeux principaux du ministère : la souveraineté alimentaire, l’accompagnement des agriculteurs dans la lutte contre le dérèglement climatique ou encore l’attractivité des métiers.
Dans l’entourage de la ministre, on évoque une « expérience » en gestion de crise (elle était par exemple en charge de l’approvisionnement en vaccins pendant la pandémie de Covid ou de l’énergie après la guerre en Ukraine) qui sera « utile » dans le contexte actuel avec les agriculteurs.
La FNSEA demande au gouvernement d’aller « deux fois plus vite »
Un conseiller de la nouvelle ministre déléguée à l’Agriculture pointe aussi son « expérience de négociation au niveau européen et international. » Elle en aura effectivement besoin.
À deux semaines du Salon de l’agriculture (24 février-3 mars) et à quatre mois des élections européennes, le gouvernement, toujours sous pression des syndicats agricoles, est engagé dans une course contre la montre pour calmer la colère du monde paysan, qui s’est notamment soldée en France par deux semaines de blocages sur les routes.
Pas plus tard que vendredi, la FNSEA a manifesté son souhait que cette nomination d’une deuxième ministre permette au gouvernement d’aller « deux fois plus vite » sur les promesses faites récemment.
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