Remaniement : Bayrou n’entrera pas au gouvernement « faute d’accord sur la politique à suivre »

Depuis sa relaxe dans l’affaire des eurodéputés, François Bayrou était au cœur de l’actualité et prenait soin de ne pas exclure un retour au gouvernement. Mais cela ne se fera finalement pas.

« Faute d’accord sur la politique à suivre », Bayrou n’entrera pas au gouvernement (Photo de François Bayrou le 7 février 2024)
GONZALO FUENTES / AFP « Faute d’accord sur la politique à suivre », Bayrou n’entrera pas au gouvernement (Photo de François Bayrou le 7 février 2024)

POLITIQUE - François Bayrou ne sera donc pas au gouvernement. Depuis sa relaxe lundi 5 février dans l’affaire des eurodéputés, le président du MoDem est au cœur de l’actualité et prenait soin de ne pas exclure un retour au gouvernement.

Son nom était d’ailleurs cité - avec insistance - pour le portefeuille de l’Éducation nationale occupée par une Amélie Oudéa-Castéra affaiblie, alors que la fin du remaniement est imminente. Mais ce mercredi soir François Bayrou a indiqué à nos confrères de l’AFP qu’il « n’entrera pas au gouvernement » faute d’« accord profond sur la politique à suivre ».

« Le Premier ministre m’a proposé le ministère des Armées, mais la défense est le secteur qui, dans la politique française, se porte le mieux à mes yeux », a précisé François Bayrou.

Deux points de désaccord

« Il y avait deux domaines qui me paraissaient mériter un engagement plein : le ministère de l’Éducation, qui connaît aujourd’hui une crise de confiance qui vient de loin et que je croyais que l’on pouvait corriger. Mais de nombreuses discussions m’ont fait conclure à une différence d’approche sur la méthode à suivre qui me paraît rédhibitoire », a dit à l’AFP le dirigeant centriste, allié d’Emmanuel Macron depuis 2017, qui a déjà occupé ce portefeuille de 1993 à 1997.

« Le deuxième sujet, c’est le gouffre qui s’est creusé entre la province et Paris, toutes les crises de l’aménagement du territoire et la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l’action publique. Nous n’avons pas pu trouver un accord sur ces deux points. Et donc, sans accord profond sur la politique à suivre, je ne pouvais pas accepter d’entrer au gouvernement », a conclu le président du MoDem.

Discret médiatiquement dans l’attente de son sort judiciaire, le maire de Pau avait néanmoins livré publiquement ses doutes sur « l’expérience » du nouveau Premier ministre Gabriel Attal. Et critiquait assez durement, en privé, la composition du gouvernement, qui confirme une orientation à droite, comme son architecture, avec plusieurs secteurs non pourvus par des ministres de plein exercice.

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