Remaniement : Agnès Pannier-Runacher ministre déléguée à l’agriculture, les syndicats espèrent

Remaniement : Agnès Pannier Runacher ministre déléguée à l’agriculture, les syndicats espèrent (Photo de Pannier Runacher et Fesneau, ministres de l’agriculture, le 9 février 2024)
JULIEN DE ROSA / AFP Remaniement : Agnès Pannier Runacher ministre déléguée à l’agriculture, les syndicats espèrent (Photo de Pannier Runacher et Fesneau, ministres de l’agriculture, le 9 février 2024)

AGRICULTURE - Plus de ministres, donc plus de résultats ? Ex-ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a été nommée ce jeudi 9 février ministre déléguée à l’Agriculture, aux côtés du ministre déjà en place Marc Fesneau. Si aucune précision n’a été pour l’instant apportée sur le périmètre de son poste, le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, espère qu’avec deux ministres à l’Agriculture le gouvernement ira « deux fois plus vite » sur toutes les promesses faites récemment pour apaiser la colère des agriculteurs.

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« À l’heure où les agricultrices et les agriculteurs de France attendent un changement immédiat et profond de logiciel, en France et en Europe, pour redonner dignité, juste rémunération et visibilité sur leur avenir, le travail ne manque pas », a souligné la FNSEA dans un communiqué.

« Les enjeux, mis en évidence depuis plus de trois mois de mobilisation sur l’ensemble du territoire, attendent des réponses concrètes et pratiques », notamment avant le Salon de l’agriculture, a ajouté l’organisation en estimant qu’« à ce stade, force est de constater que le travail doit s’accélérer pour respecter le délai ».

Une ministre avec des « connaissances avancées »

La Coordination rurale, le deuxième syndicat agricole en France, a de son côté qualifié de « très apprécier » la nomination d’Agnès Pannier-Runacher, qui fut également secrétaire d’État à l’Économie et ministre déléguée à l’Industrie.

De par ces fonctions, « elle a une connaissance avancée de l’industrie agroalimentaire », a estimé sa présidente, Véronique Le Floc’h, auprès de l’AFP.

Quand il s’agira de mener des contrôles sur les industriels ou les coopératives, « elle doit savoir à quelle porte frapper, elle saura à qui donner les bons ordres à la DGCCRF », la répression des fraudes, « ainsi qu’au ministère des Finances », a-t-elle estimé.

« Faire face aux défis immenses de l’agriculture »

Et alors que Marc Fesneau parle principalement avec la FNSEA, « elle semble plus ouverte » à la discussion avec d’autres syndicats, a ajouté Véronique Le Floc’h.

À chaque remaniement, la FNSEA rappelait qu’elle souhaitait le maintien d’un ministère de plein exercice, refusant toute relégation au rang de secrétariat d’État au regard de la diminution constante du nombre d’exploitants agricoles, qui ne représentent plus que 1,5% des actifs, contre 7% en 1982.

Dans un message sur X, Marc Fesneau a affirmé avoir « souhaité » la nomination d’Agnès Pannier-Runacher « pour faire face aux défis immenses de l’agriculture et de la forêt ».

Dans ses précédentes fonctions, elle avait déjà côtoyé le monde agricole dans la préparation d’un décret sur l’agrivoltaïsme, qui consiste à produire de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des terres agricoles.

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