Remaniement acte II : Macron monte en première ligne, des nominations toujours attendues

Macron (ici en décembre 2023) en première ligne et nominations à venir : que sait-on de la suite du remaniement ?
JULIEN DE ROSA / AFP Macron (ici en décembre 2023) en première ligne et nominations à venir : que sait-on de la suite du remaniement ?

POLITIQUE - Et les ministres complémentaires sont… ? Emmanuel Macron a trouvé son nouveau chef du gouvernement et les 14 membres de plein exercice qui le composent. Tous se sont déjà réunis en fin de semaine dernière pour le premier Conseil des ministres de l’ère Gabriel Attal. Et maintenant ?

Le camp présidentiel, bousculé par une première vague de nominations qui fait sérieusement pencher l’exécutif à droite et accorde une représentation inédite à la sarkozie, attend impatiemment la nouvelle étape du remaniement. Les ministres délégués et secrétaires d’État qui viendront compléter le dispositif doivent être nommés dans les jours à venir.

En attendant, Emmanuel Macron va monter en première ligne après avoir laissé le nouveau Premier ministre déployer sa méthode à grand renfort de déplacements sur le terrain. L’occasion de déminer les critiques de son propre camp, d’en dire davantage sur la suite de ce remaniement, comme sur la nouvelle étape du quinquennat.

Macron s’explique en conférence de presse

Emmanuel Macron, qui procède aux grandes manœuvres comme si de rien n’était et se montre uniquement pour les cérémonies officielles depuis le début de l’année, va tout d’abord recevoir ce lundi 15 janvier en fin de journée les parlementaires de la majorité en présence du gouvernement.

Le gros morceau sera ensuite pour mardi soir. Le chef de l’État va tenir une conférence de presse à 20h15, la concrétisation du fameux « rendez-vous avec la nation » évoqué dès le mois de décembre. Le but ? « Impulser » un « nouveau souffle, un nouveau mouvement et un nouveau rythme », selon les mots de l’Élysée à l’Agence France Presse.

Signe de l’importance du moment : ce n’est que la troisième fois dans un contexte de ce type qu’il accepte de se plier à cet exercice depuis son élection en 2017. Il a organisé une conférence de presse en 2019 pour rendre compte du « grand débat » convoqué pour solder la crise des gilets jaunes, puis en 2021, quelques semaines avant que la France assume la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Depuis, plus rien… Hormis un même exercice pour lancer sa campagne présidentielle 2022.

Cette fois-ci, le président aura donc l’occasion de lever le brouillard qui demeure sur ce qu’il entend faire de la nouvelle étape de ce second quinquennat. Ou détailler le « réarmement civique » et la « régénération » qu’il a promis lors de ses vœux aux Français le 31 décembre avant de nommer Gabriel Attal quelques jours plus tard à Matignon.

La suite suspendue

De son côté, le nouveau locataire de Matignon va réunir son gouvernement pour préparer son discours de politique générale, passage obligé à l’Assemblée nationale pour présenter sa feuille de route sur les mois à venir. Il pourrait intervenir « dans les dix jours », croit savoir La Tribune.

Invité de l’émission « Dimanche en Politique » sur France 3, le président des députés macronistes Sylvain Maillard a confirmé qu’il ne fallait « pas forcément » l’attendre pour la semaine qui vient.

De fait, la suite des événements est suspendue à la prise de parole du président de la République. L’aile gauche du camp présidentiel, comme les alliés du chef de l’État Horizons et le MoDem veulent croire que les nominations à venir permettront de rééquilibrer les rapports de force. Le dernier gouvernement Borne comptait 21 ministres délégués ou secrétaires d’État rattachés à des ministères. De quoi faire (un peu) bouger les lignes.

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