Relations parents-directeurs d'école: une étude pas si apocalyptique

A la rentrée 2013, à Paris.

Le travail de Georges Fotinos sur l'école primire qui a fait parler de lui n'est en réalité par si alarmiste. Si certains directeurs disent avoir été harcelés par les parents, quasiment tous se félicitent d'avoir leur confiance.

«Sondage: les instits ont peur des parents» titrait en grosses lettres accrocheuses Le Parisien à sa une mardi. Pendant quarante-huit heures, l’info a fait parler d’elle sur ce thème très inquiétant: les directeurs d’écoles primaires en France sont de plus en plus agressés par les parents. Or ce constat est largement erroné.

L’enquête sur laquelle il se fonde – un questionnaire en ligne auquel 3580 directeurs ont répondu – est en réalité loin d’être aussi dramatique. Un certain nombre de ces enseignants se plaignent d’être harcelés par des parents, voire parfois menacés. Ils estiment aussi que les «différends» augmentent avec les familles. Mais il s’agit dans la quasi-totalité des cas d’agressions verbales.

«Consommateurs d’école»

Réalisée par Georges Fotinos, un ancien inspecteur d’académie, l’enquête, qui se base sur les déclarations des directeurs et non pas sur des faits recensés et avérés, pointe en fait deux grandes tendances, nettement plus nuancées que les gros titres sensationnalistes. D’abord, souligne-t-elle, si l’on n’y prend pas garde, la distance entre l’école et des parents risque de se creuser encore, et même de tourner au divorce. Ensuite les parents se comportent , de plus en plus en «consommateurs d’école», contestant les décisions des profs, exigeant de la qualité… Un comportement consumériste qui n’est pas nouveau et touche tous les services publics.

Très médiatisée, l’étude a déclenché une polémique, sur l’interprétation des résultats et sur sa validité scientifique – 3320 réponses ont été validées sur 52000 directeurs au total, et l’échantillon n’est pas totalement représentatif. Dans un communiqué, Catherine Blaya, la présidente de l’Observatoire international de la violence à l’école, a démenti que Georges (...)

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