La relation franco-algérienne poursuit son “jeu de yoyo”

Alger et Paris se réconcilient. Après le rappel de l’ambassadeur algérien provoqué par l’affaire Amira Bouraoui, le président français et son homologue algérien ont conversé par téléphone le 24 mars, rapporte le journal indépendant El-Watan. “La fin de la brouille”, titrait le journal francophone le 26 mars.

Une discussion qui “a permis de lever les incompréhensions” sur l’exfiltration de la militante franco-algérienne par les autorités consulaires françaises en Tunisie, le 6 février dernier. L’épisode est qualifié de “malentendu regrettable” dans le communiqué de l’Élysée.

Durant cet entretien qui ouvre la porte à un “retour à la normale des relations bilatérales”, selon El-Watan, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a informé son homologue français du retour imminent de l’ambassadeur algérien, Mohamed Antar Daoud, à Paris. Le président algérien est attendu en France au mois de mai pour une visite d’État.

“La poursuite de la brouille à un peu plus d’un mois de ce déplacement aurait signifié son annulation ou son report, ce qui aurait eu de graves conséquences sur la relation bilatérale, et sur le long terme”, note de son côté le site d’information algérien TSA.

Macron a “bousculé” les relations

Le journal rappelle “la précédente crise survenue à l’automne 2021, qui avait vu le rappel de l’ambassadeur algérien” pour trois mois, avec pour motif “des propos controversés du président français sur l’histoire de l’Algérie et ses dirigeants”. Pour TSA, “seule la relation particulière franco-algérienne est capable de ce jeu de yoyo, alternant le meilleur et le pire”.

Cette reprise des relations diplomatiques ne signifie pas la fin des désaccords. “Les sujets qui fâchent ne manquent pas”, à l’image de celui des Algériens frappés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). En guise de représailles à l’affaire Bouraoui, Alger avait levé le pied sur la délivrance des laissez-passer consulaires nécessaires au rapatriement.

Malgré les tensions à répétition entre la France et l’Algérie, le journal francophone d’État L’Expression considère que, “de tous les chefs d’État français qui se sont succédé, Emmanuel Macron est bien celui qui a bousculé des réticences et des non-dits”, en dépit de ces multiples déclarations polémiques autour de la question mémorielle.

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