Le rejet en mer de l'eau de Fukushima doit commencer jeudi, annonce le Japon

Le Japon se prépare à déverser les eaux traitées de Fukushima en mer, suscitant des réactions internationales vives. Malgré l'approbation de l'AIEA, la décision engendre tensions géopolitiques et inquiétudes locales.

Le rejet en mer controversé de l'eau de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon) doit commencer jeudi 24 août 2023, a déclaré mardi le Premier ministre japonais, déclenchant aussitôt des restrictions à l'importation de denrées japonaises par Hong Kong, après la Chine. Ce projet a été validé début juillet par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Tokyo assure qu'il sera sans danger pour l'environnement et la santé humaine. Mais l'opération, qui doit durer des décennies, suscite aussi de vives inquiétudes et critiques, notamment de la Chine.

Les eaux de Fukushima ont été débarrassées de leurs substances radioactives... à l'exception du tritium

Pékin a interdit dès le mois dernier les importations de produits alimentaires de dix départements japonais, dont celui de Fukushima, et procède à des tests de radiations sur les denrées provenant du reste du pays. Et Hong Kong va appliquer "immédiatement" des restrictions sur des denrées provenant du Japon, a annoncé mardi John Lee, le chef de l'exécutif du territoire. Tokyo prévoit de rejeter dans l'océan Pacifique plus de 1,3 million de tonnes d'eau de la centrale de Fukushima Daiichi provenant d'eau de pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les coeurs des réacteurs entrés en fusion après le tsunami de mars 2011 qui a dévasté la côte nord-est du pays.

Ces eaux ont été traitées au préalable pour les débarrasser de leurs substances radioactives, à l'exception toutefois du tritium, qui n'a pas pu être retiré avec les technologies existantes. Seules des doses hautement concentrées de tritium sont nocives pour la santé, selon les experts. Aussi Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima, prévoit un rejet dans l'océan étalé jusqu'au début des années 2050, à raison de 500.000 litres par jour maximum, et avec une dilution pour réduire le niveau de radioactivité de l'eau tritiée bien en deçà des normes nationales pour cette catégorie.

Lire aussiLe fugu,[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi