Reines d’Égypte : l’art de conjuguer érotisme et pouvoir

Stèle funéraire de la deuxième dynastie  (vers 3100-2700 av. J.-C.) conservée au musée du Louvre. On y distingue des personnages féminins.  - Credit:© Photo Josse / www.bridgemanimages.com / HOTEP-Josse/Bridgeman Images
Stèle funéraire de la deuxième dynastie (vers 3100-2700 av. J.-C.) conservée au musée du Louvre. On y distingue des personnages féminins. - Credit:© Photo Josse / www.bridgemanimages.com / HOTEP-Josse/Bridgeman Images

Dans notre imaginaire, les antiques reines d'Égypte associaient charme et pouvoir, à l'image de Néfertiti ou de Cléopâtre, souveraines aussi séduisantes que puissantes. Mais qu'en était-il en réalité ?

Neithhotep, première reine égyptienne connue, fut l'épouse du pharaon Narmer, qui régna dans les années 3100 av. J.-C. et fut lui-même le premier pharaon, fondateur de la première dynastie. Ainsi, dès les débuts de l'institution pharaonique, le détenteur du pouvoir eut à ses côtés une épouse jouant un rôle officiel. Après Neithhotep, plusieurs souveraines s'illustrèrent dans l'histoire de l'Égypte. Ce fut le cas d'Hétep-Hérès (vers 2600-2550 av. J.-C.), grande reine du temps des pyramides, épouse de Snéfrou et mère du célèbre Khéops.

Entre inceste et pouvoir

Pour renforcer leur pouvoir, plusieurs pharaons pratiquèrent une très stricte endogamie. C'est pourquoi la reine était souvent issue de la famille royale. Ainsi, Mykérinos, roi de la IVe dynastie (vers 2500 av. J.-C.), épousa sa sœur Khâmerernebty II. On retrouve, quelques siècles plus tard, le même type d'unions incestueuses, au début de la XVIIIe dynastie, dont le fondateur, Ahmosis, s'unit à sa sœur Ahmès-Néfertari. L'inceste allait de pair avec un pouvoir très fort et centralisé.

À LIRE AUSSILes derniers secrets de l'Égypte ancienneLa reine exerçait-elle un véritable pouvoir ou son rôle se limitait-il à de la simple figuration aux côtés de son époux ? Du vivant du pharaon, il est probable que son autorit [...] Lire la suite