Qui est Regé-Jean Page, le ténébreux Simon Basset de "La Chronique des Bridgerton"?

Regé-Jean Page dans
Regé-Jean Page dans

La Chronique des Bridgerton, tiré des best-sellers romanesques de la romancière américaine Julia Quinn, a débarqué sur Netflix le 25 décembre. Cette première série de la créatrice de Grey's Anatomy et Scandal, recrutée par Netflix il y a trois ans, se situe dans l'Angleterre pré-victorienne de la Régence (au début du 19e siècle) et mêle joyeusement les styles, un Gossip Girl revisité par Jane Austen, en y glissant quelques anachronismes.

La série prend notamment des libertés avec l'Histoire, à travers un casting multiculturel, reflétant non pas le monde de l'époque, encore sous le joug de l'esclavage, mais la diversité du monde actuel. L'acteur anglo-zimbabwéen Regé-Jean Page campe ainsi l'un des héros, Simon Basset, duc de Hastings.

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Le jeune acteur, né en 1990 en Grande Bretagne est issu du théâtre, où il a commencé sa carrière, au sein du National Youth Theatre of Great Britain.

"Il sait danser, chanter, jouer"

"C'est un de ces acteurs de la vieille école", dit de lui dans un article du magazine Square Mile, son ami l'acteur britannique Malachi Kirby, rencontré sur le tournage de la mini-série Racines. "Il sait chanter, danser, jouer, il peut tout faire. Il écrit aussi. C'est un artiste. Ce n'est pas si courant de rencontrer de vrais artistes, surtout dans notre génération".

Fils d'une infirmière zimbabwéenne et d'un prêtre anglais, Regé-Jean Page a grandi à Harare, capitale du Zimbabwe. De retour en Grande-Bretgane à 14 ans, il passe son adolescence au nord de Londres, puis s'installe à Los Angeles. L'élégant acteur jongle désormais avec les accents et les pays, se sentant à l'aise dans tous les registres.

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Car s'il revêt le costume Régence pour Les Chroniques de Bridgerton, on l'a croisé en 2016, en dresseur de poules dans l'Amérique esclavagiste de Racines, remake d'une série des années 1970 avec Forest Whitaker et Laurence Fishburne. "J'ai fait mes débuts aux Etats-Unis dans une plantation en Louisiane. C'était délicieux", ironise-t-il ainsi dans WWD.

Féminisme et masculinité

On l'a ensuite connu avocat débutant dans la série For the people, produite par Shonda Rhimes en 2018, capitaine dans le film post-apocalyptique scénarisé par Peter Jackson, Mortal Engines, ou encore dans Sylvie's Love romance dans l'univers du jazz au début des années 1960...

Il a également joué au théâtre dans Le Marchand de Venise, de Shakespeare, au côté de Jonathan Pryce (Le Grand Moineau de Game of Thrones) en 2016.

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Le magazine Esquire voit en lui "l'homme phare de la prochaine décennie". Il est en tout cas définitivement un homme de son temps. Et s'il s'est plongé dans la littérature, la musique et la danse de la Régence anglaise pour s'imprégner de l'époque et comprendre comment raisonnaient les hommes de l'époque, c'est pour mieux explorer féminisme et masculinité contemporains.

"On raconte l'histoire d'une perspective qui a connu quatre vagues de féminisme, depuis l'émergence de ce genre", explique-t-il ainsi à Esquire, évoquant Mary Shelley et Jane Austen. "Nous observons cette romance régence à travers un prisme féminin, en examinant ce que signifie la masculinité pour un antihéros un peu cassé, comme mon personnage, et comment il peut s'autoriser à changer et être aimé", indique-t-il encore dans le Guardian.

Une chose est sûre, les abonnés à Netflix qui découvrent la série ne demandent qu'à aimer Regé-Jean Page.

Article original publié sur BFMTV.com