Qui est Reed Brody, le chasseur de dictateurs ?
Paris… La fac de Tolbiac. La fin des années 1970. Une colocation avec un étudiant chilien. Un voyage en Amérique latine comme routard. Lorsqu'on demande à Reed Brody comment lui est venue sa vocation, traquer les dictateurs de par le monde, c'est par Paris qu'il commence. À l'époque, il termine ses études à la Columbia law school, à New York, la plus prestigieuse fac de droit américaine.
Il s'apprête à débuter comme substitut du procureur général de New York et à entamer une très belle carrière qui doit le mener dans les plus grands cabinets d'avocats new-yorkais. Mais, avant, Reed Brody s'est donné une année pour courir le monde. Il effectue un échange universitaire avec la fac de Tolbiac, où il donne des cours de droit à de jeunes Français. Et partage un appartement avec un Chilien qui a fui la dictature du général Pinochet. Premier contact d'un jeune Américain de Brooklyn avec le monde.
Un voyage en Amérique latine
Avant de retourner à New York, Reed Brody s'offre une virée en Amérique latine. Se fait arrêter plusieurs fois. « À cause de mes cheveux longs et de mes jeans », dit-il. Rencontre avec des activistes en clandestinité et des militants des droits sociaux près des mines de Potosi en Bolivie, qui doivent affronter les foudres des forces policières. Une fois rentré à New York chez le procureur, il comprend petit à petit qu'il n'est pas vraiment fait pour juger des crimes de sang ou des cadres en col blanc qui piquent dans la caisse.
« Peut-être est-ce [...] Lire la suite