Recul des naissances en 2023 : jamais depuis la Seconde guerre mondiale les Français n’avaient aussi peu fait de bébés

Moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023, selon un rapport de l’Insee publié ce mardi 16 janvier.
Ariel Skelley via Getty Images Moins de 700 000 bébés sont nés en France en 2023, selon un rapport de l’Insee publié ce mardi 16 janvier.

NATALITÉ - Mauvaise nouvelle pour le carnet rose ! L’Insee a annoncé ce mardi 16 janvier qu’en 2023, la France a enregistré moins de 678 000 naissances. Malgré cette baisse, la France compte 68,4 millions d’habitants au 1er janvier 2024, soit une hausse de 0,3 % sur un an. La raison : le recul des décès.

La France avait déjà enregistré en 2022 son nombre de naissances le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 2023, le recul se poursuit, avec 6,6 % de naissances en moins qu’en 2022.

Taux de fécondité en berne

Dans le détail, le recul des naissances s’explique principalement par la « forte baisse » de la fécondité. Le taux de fécondité s’est établi l’an dernier à 1,68 enfant par femme, contre 1,79 en 2022. Il avait diminué chaque année entre 2015 et 2020, après avoir oscillé autour de deux enfants par femme entre 2006 et 2014.

En 2023, ce taux de fécondité baisse pour les femmes de toutes les classes d’âge, y compris pour celles âgées de 30 ans ou plus, « qui n’étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité dans les années précédant la crise sanitaire ».

La France restait toutefois en 2021 le pays le plus fécond de l’Union européenne, avec 1,84 enfant par femme, selon Eurostat.

Épisodes caniculaires « moins meurtriers »

Sur la même période, on comptabilise 631 000 décès, un nombre en recul de 6,5 % par rapport à 2022, année marquée par les conséquences de la pandémie de Covid-19 et des épisodes de fortes chaleurs. En 2023, les épisodes caniculaires ont été « nettement moins meurtriers » que l’année précédente, selon l’Insee.

Le solde naturel de la population française est ainsi resté légèrement positif, avec 47 000 Français en plus, note l’Insee. Il s’agit toutefois du « plus bas niveau depuis la fin de la Seconde guerre mondiale », précise l’Institut national de la statistique dans son bilan démographique annuel.

La croissance de la population française a également été tirée par le solde migratoire (estimé à plus de 183 000 personnes), soit la différence entre le nombre personnes entrées et celles sorties du territoire.

Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle a progressé pour s’établir à 85,7 ans pour les femmes et à 80 ans pour les hommes, une première.

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