Reconversion en politique : gare aux symboles !
La politique, un petit tour et puis s'en va ? Entre l'ultra transparence à laquelle les élus sont désormais astreints, les violences dont ils sont régulièrement l'objet, des salaires somme toute relatifs au regard des sacrifices consentis, de plus en plus de responsables publics raccrochent les crampons après quelques années seulement au service du bien commun, désaffection pour le moins inquiétante si l'on y songe.
Selon les calculs du Monde, un tiers des ministres du premier quinquennat d'Emmanuel Macron ont tout plaqué pour partir dans le privé. L'ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye est devenue secrétaire générale du géant de l'intérim Adecco, Christophe Castaner est président du conseil d'administration de la société qui pilote les autoroutes et le tunnel du Mont-Blanc et du grand port maritime de Marseille, et Marlène Schiappa a repris des études de commerce à Lyon.
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Comme eux, nombre de figures des anciens gouvernements ont renoncé à la politique après des années passées à son service, et ne s'en portent pas plus mal. Certains ont rejoint le monde associatif dans le secteur environnemental ou humanitaire, d'autres ont lancé leur entreprise ou leur propre société de conseil. Arnaud Montebourg a monté sa boîte de production de miel et d'amandes, Najat Vallaud-Belkacem préside l'ONG One, Cécile Duflot l'ONG Oxfam France et François Baroin a rejoint la banque Barclays.