Reconnaissance faciale, snipers: quel dispositif de sécurité pour le couronnement de Charles III?

Reconnaissance faciale, snipers: quel dispositif de sécurité pour le couronnement de Charles III?

L'événement est à haut risque. Le couronnement de Charles III et de Camilla va donner lieu samedi à "l'une des plus importantes opérations de sécurité" que le Royaume-Uni ait connues, a déclaré mercredi le ministre de la Sécurité, Tom Tugendhat, sur Times Radio.

L'affaire doit réunir ce samedi environ 100 chefs d'État, des familles royales du monde entier ou encore des représentants de plusieurs cultes parmi les plus de 2200 personnes invitées à la cérémonie, selon le palais de Buckingham. Le tout en plein Londres, qui verra probablement affluer une foule très importante.

Pour ajouter à ce contexte tendu, un homme a été arrêté mardi près du palais de Buckingham, après avoir jeté ce que la police soupçonne être des cartouches de fusil dans le parc de la résidence officielle des souverains britanniques. L'homme avait un couteau sur lui et a été arrêté pour suspicion de possession d'une arme offensive, a expliqué la police de Londres dans un communiqué. Elle y précise ne pas gérer cette affaire pour l'instant comme un dossier de terrorisme.

Plus de 11.500 policiers déployés

Le ministren Tom Tugendhat a assuré mercredi que les forces de sécurité et les renseignements britanniques sont "parfaitement conscients" des défis constitués par le couronnement de Charles III et sont "prêts à relever".

Huit mois après "London Bridge", le nom de code de l'opération millimétrée des funérailles d'Elizabeth II, la police britannique déroule "Golden Orb", son dispositif pour le couronnement du roi.

Samedi, plus de 11.500 membres des forces de l'ordre seront déployés, a annoncé la police londonienne dans un communiqué. Ce sera "la plus grande mobilisation de policiers sur une journée depuis des décennies", a indiqué Ade Adelekan, un responsable de Scotland Yard. Sur une semaine, 29.000 officiers seront déployés.

Reconnaissance faciale et snipers

La police londonienne a également dit avoir "l'intention d'utiliser la technologie de reconnaissance faciale dans le centre de Londres". Elle cherchera principalement des personnes "qui sont recherchées pour des délits ou qui font l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par les tribunaux, ou celles qui sont soumises à des programmes de gestion des délinquants".

Selon la presse locale, des snipers seront postés sur les toits, prêts à intervenir si besoin, et des policiers en civil se mêleront à la foule. Aucun drone ou avion n'est autorisé à voler au-dessus du centre de Londres samedi, à l'exception d'hélicoptères de sécurité ou de médias autorisés. Une importante partie du secteur va également être interdite aux voitures.

Des manifestations lors des festivités?

La famille royale fait également face à un risque de perturbation de la cérémonie, de collectifs écologistes ou de militants anti-monarchie notamment. Charles est régulièrement accueilli dans ses déplacements par des manifestants arborant pancartes et t-shirts "Not my King" (pas mon roi).

Le groupe anti-monarchie Republic appelle ainsi sur son site à une manifestation sur Trafalgar Square, place par laquelle Charles et Camilla doivent passer pour aller à l'abbaye de Westminster.

Le ministre de la Sécurité, Tom Tugendhat, a affirmé mercredi sur la BBC que ces militants auraient samedi "la liberté de manifester, comme n'importe qui au Royaume-Uni", mais qu'ils n'auraient pas "la liberté de perturber les autres". Il a toutefois refusé de mentionner quels actes précis pourraient être sanctionnés lors du couronnement "de peur d'encourager les gens à trouver des vides juridiques"

Le collectif de militants écologistes Just Stop Oil, connu pour ses actions chocs - comme le blocage de routes, de ponts et d'autres infrastructures - est également très scruté en vue de la journée de samedi.

La police de Londres a prévenu ce mercredi que sa tolérance à l'égard de "toute perturbation, qu'il s'agisse de manifestations ou autres", sera "faible".

Article original publié sur BFMTV.com