Reconnaissance d'un État palestinien: Valérie Hayer en désaccord avec le numéro 2 de sa liste

Le numéro 2 de la liste de la majorité présidentielle aux élections européennes, Bernard Guetta, s'est prononcé ce lundi 27 mai pour une reconnaissance par la France de "l'existence d'un État palestinien". Une position avec laquelle la tête de liste, Valérie Hayer, a pris ses distances.

Dans la soirée, lors d'un débat sur BFMTV et RMC, l'eurodéputée Valérie Hayer a de son côté estimé que "les conditions ne sont pas réunies" pour une reconnaissance "d'un État palestinien", tout en rappelant sa volonté d'arriver "à une solution à deux États".

Plus tôt dans la journée, le député européen, et ancien journaliste, Bernard Guetta, avait assuré l'inverse sur Sud Radio. Après l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, la France doit-elle reconnaître à son tour l'État de Palestine? "À mes yeux, oui", a-t-il répondu sans ambiguïté.

Une position atypique dans son camp

"Il ne s'agit pas d’être pro-palestinien ou pro-israélien, il s'agit d'être pro-paix, d'obliger les dirigeants de ces deux peuples à se rasseoir à une table de négociation", a ajouté le numéro deux de la liste conduite par Valérie Hayer au scrutin du 9 juin.

Pour Bernard Guetta, l'objectif doit être "d'arriver à la coexistence de deux États" et "nous pouvons aider à ce processus en disant 'nous reconnaissons par avance, avant même que les frontières n'en soient définies, nous reconnaissons dans le principe l'existence d'un État palestinien'".

Si cette position est atypique dans sa famille politique, l'ancien journaliste n'est pas le premier à défendre cette position dans le camp présidentiel. Début avril, l'ex-ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait déjà estimé nécessaire de "poser des actes de ce type pour avancer en Israël".

Article original publié sur BFMTV.com