Reconnaître la Palestine comme l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ? Ce qu’en pensent les partis en France

POLITIQUE - La décision de l’Espagne, de la Norvège et l’Irlande de reconnaître la Palestine ce mardi 28 mai précipite le débat en France. Les membres des différents partis politiques ont été interrogés à ce sujet et comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, la gauche dit oui, la droite et l’extrême droite s’y opposent, tandis que la Macronie reporte l’échéance à plus tard, même si certains membres font pression en faveur d’une reconnaissance.

Reconnaissance d’un État palestinien : l’Espagne, l’Irlande et la Norvège franchissent le pas ce mardi, qu’est-ce que ça change ?

Socialistes, écologistes et insoumis voient en la reconnaissance de l’État palestinien un moyen d’apaiser la situation, alors qu’Israël poursuit ses frappes sur Rafah. « Sur les 193 pays qui sont à l’ONU, 143 l’ont déjà reconnu », a rappelé le député LFI Alexis Corbière sur Public Sénat ce mardi.

Son collègue socialiste Olivier Faure y voit également un moyen d’arrêter « le massacre » par un « geste politique et diplomatique puissant » a-t-il déclaré sur TF1 ce 27 mai.

De l’autre côté de l’échiquier politique, une telle mesure est perçue comme une concession faite au Hamas. « Ça veut dire que lui qui a utilisé la force, qui a massacré des civils à une fête, verrait une de ses revendications reconnues », a dénoncé ce mardi matin sur LCI l’élu RN Sébastien Chenu.

François-Xavier Bellamy a plaidé sur France Inter ce 27 mai pour une solution à deux États, « mais cette voie-là n’est pas possible aujourd’hui ». « C’est un grand danger de reconnaître aujourd’hui un État palestinien parce que ce serait potentiellement donner le sentiment qu’on donne raison à ceux qui ont déclenché cet attentat terroriste du 7 octobre », a estimé la tête de liste LR aux européennes.

La porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a assuré ce mardi sur Radio J que « ce n’est pas un tabou » mais qu’elle n’est pas envisageable actuellement. « Nous devons faire en sorte que les conditions soient réunies parce qu’il doit pouvoir y avoir un avant et un après », a-t-elle argué.

Une ligne reprise par la tête de liste macroniste Valérie Hayer lors du débat sur les européennes du 27 mai, mais que son numéro 2 ne partage pas. Invité sur Sud Radio lundi matin, Bernard Guetta a déclaré que la France devait « à ses yeux » reconnaître l’État palestinien et répondu qu’il n’est « pas prouvé qu’elle ne le fasse pas ».

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