Recherche de vie sur Mars : sale temps pour les rovers !

Selfie pris par le rover Curiosity sur Mars le 12 novembre 2020. 
Selfie pris par le rover Curiosity sur Mars le 12 novembre 2020.

C'est un résultat scientifique aussi décevant qu'instructif ! De ceux qui montrent combien la recherche de la vie dans l'univers est complexe et à quel point il est difficile de conclure en la matière. Y compris quand on parle de notre voisine : la planète rouge ! Lorsque des rovers comme Curiosity ou Perseverance sont envoyés sur Mars à la recherche d'indices de l'existence d'une vie ancienne en surface, ils traquent la matière organique et notamment les acides aminés, qui, bien que pouvant être d'origine abiotique (c'est-à-dire issus de réactions purement chimiques et absolument pas biologiques), sont largement utilisés par la vie terrestre comme briques de base des protéines.

Dans leur laboratoire du Goddard Space Flight Center de la Nasa à Greenbelt, dans le Maryland, une équipe de chercheurs américains emmenée par Alexander Anatolevich Pavlov a donc reproduit les conditions régnant à la surface de Mars, rayonnement cosmique compris, et y a soumis divers acides aminés mélangés – et c'est là l'originalité de la démarche – à des ersatz de sol martien contenant notamment des silicates secs ou hydratés et des sels de perchlorate. Or, ce qu'ils ont découvert n'est pas de bon augure pour les missions spatiales en cours.

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Il apparaît en effet que ces composants très présents sur Mars amplifient les effets destructeurs du rayonnement cosmique de sorte que tout acide aminé présent à la surface de la [...] Lire la suite