Recherche. Vaccins : une hypothèse pour expliquer l’apparition des rares thromboses

Depuis l’apparition de cas rares de caillots sanguins liés aux vaccins à adénovirus, comme celui d’AstraZeneca, les scientifiques planchent sur la raison de leur formation. Une équipe allemande avance une explication.

Tient-on une hypothèse solide pour expliquer l’apparition anormale de thromboses liée à l’administration des vaccins des laboratoires AstraZeneca et Johnson & Johnson ? Une équipe allemande de scientifiques suggère que ces effets secondaires, rares mais sévères, seraient liés au mécanisme de synthèse des protéines virales.

Leur travail, diffusé le 26 mai 2021, n’a toutefois pas encore fait l’objet d’une évaluation par les pairs et n’est donc pas publié dans une revue scientifique.

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D’après les chercheurs, relate le New Scientist, le problème prend son origine lors de la synthèse de la protéine Spike du Sars-CoV-2, qui permet au coronavirus de rentrer dans les cellules. Également appelée “protéine S”, elle est la cible des défenses immunitaires, et donc la clé des vaccins.

Le lieu de dépôt du matériel génétique ferait la différence

Les vaccins d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson (Janssen) transmettent l’ADN qui code pour la protéine Spike dans le noyau de la cellule humaine. La protéine sera, elle, synthétisée à l’extérieur. Le lien entre ces deux milieux est assuré par l’ARN messager, une sorte de copie transitoire de l’ADN.

Or cette étape de copie de l’ADN en ARN messager n’existe pas dans le développement naturel des coronavirus. “Les coronavirus sont des virus à ARN, leur code génétique n’atteint donc jamais le noyau d’une cellule”,

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