Real Madrid: pourquoi la "loi Mbappé" ne profitera pas directement à Mbappé

Beaucoup y ont vu un lien évident avec la signature de Kylian Mbappé au Real. La Communauté de Madrid devrait bientôt approuver une loi visant à encourager l’arrivée de capitaux étrangers.

Cette loi, qui doit encore être validée par le Conseil de gouvernement de Madrid et par l'Assemblée, prévoit que toutes les personnes qui vont vivre dans la Communauté de Madrid pendant au moins six ans, qu'il s'agisse d'étrangers ou d'Espagnols qui reviennent au pays et investissent dans la communauté, pourront déduire 20% de l'impôt sur le revenu des personnes physiques de la section autonome tant qu'elles investissent dans celle-ci.

C'est-à-dire qu'elle supprime pratiquement complètement l'impôt des communautés autonomes pour tous ceux qui remplissent les conditions requises. Le seul impôt sur le revenu des personnes physiques que cette personne devrait payer serait l'impôt national sur le revenu. A peine relayée dans la presse, cette future loi a été baptisée la "loi Mbappé".

"Pas une loi conçue pour le monde du foot"

La rumeur s’est propagée selon laquelle ce nouveau règlement, qui vise à attirer des étrangers aux revenus supérieurs à 300.000 euros par an, aurait été imaginé pour le capitaine des Bleus, dont la signature au Real a été officialisée lundi jusqu’en 2029. Comme le précise Marca, cette loi est toutefois à l’étude depuis plusieurs mois et l'idée est avant tout de séduire de grosses entreprises animées par l'envie d'investir dans l'économie locale.

"Pour en bénéficier, il faut être résident fiscal pendant au moins six ans. Ce n'est donc pas une loi conçue pour le monde du football, qui est le monde de l'incertitude avec de nombreux transferts, des arrivées et des départs... Dire que Mbappé vient grâce à ça n'a pas beaucoup de sens", indique à Marca Francisco Salinas, directeur fiscal d'un cabinet qui représente des athlètes. "Pour s'y retrouver, il faudrait que Mbappé investisse 250 millions d'euros (cinq fois son salaire brut annuel estimé à 50 millions d'euros au Real) dès sa première année à Madrid."

Selon ce spécialiste, ce projet de loi n'a donc rien à voir avec celui instauré en 2005 sous le nom de "loi Beckham". Modifié depuis, il prévoyait un régime fiscal avantageux pour les étrangers avec un taux fixe de 24%, qu’importe le revenu.

Article original publié sur RMC Sport