"Ready Player One" sur Netflix, le film pour comprendre le métaverse

Dans l'adaptation du roman d'Ernest Cline, Tye Sheridan est Wade Watts et passe le plus clair de son temps dans un monde virtuel où tout est possible: l'OASIS. (Photo: AAP BUITENDIJK)
Dans l'adaptation du roman d'Ernest Cline, Tye Sheridan est Wade Watts et passe le plus clair de son temps dans un monde virtuel où tout est possible: l'OASIS. (Photo: AAP BUITENDIJK)

CINÉMA - Comme le roman de Georges Orwell, Ready Player One serait-il un film prophétie? Alors que Mark Zuckerberg a annoncé ce jeudi 28 octobre le changement de nom du groupe Facebook, qui s’appelle désormais Meta, le film de Spielberg semble être celui à voir pour comprendre le concept du métaverse que veut développer la firme.

Le métaverse est une extension d’Internet qui assemble différentes technologies pour qu’un utilisateur puisse vivre l’expérience d’un monde en réalité virtuelle. Concrètement, le public y aura accès pour interagir, travailler ou se divertir via les lunettes de réalité augmentée et casques de réalité virtuelle.

Le concept est considéré par les géants du web et du jeu vidéo comme le prochain grand saut technologique dans l’évolution d’Internet. Et Mark Zuckerberg a annoncé dès juillet son entrée dans la course en décidant de dédier une équipe au développement d’un “méta-univers”. Le chef d’entreprise souhaite développer des équipements capables, via des capteurs, de reproduire les expressions du visage et l’apparence physique d’une personne dans le détail, jusqu’aux sensations et aux émotions des utilisateurs.

Inspiré du mot grec qui “meta” qui signifie “au-delà”, le terme “métaverse” trouve son origine dans le roman dystopique de Neal Stephenson, Le Samouraï virtuel, publié en 1992, qui est le livre de chevet de Mark Zuckerberg. En revanche, à l’époque, le livre décrivait plutôt un virus informatique qui prenait possession du cerveau des utilisateurs, devenus alors otages du métaverse.

Une science-fiction plus si fictive

Adapté d’un autre roman, celui d’Ernest Chine, Ready Player One de Steven Spielberg est un film de science-fiction où Wade Watts (Tye Sheridan), orphelin, vit dans le monde de 2045, délaissé par la population. Tout le monde passe presque tout son temps avec un casque de réalité virtuelle devant les yeux pour parcourir l’OASIS, un monde virtuel. Mais le créateur de ce métaverse, James Halliday (Mark Rylance), cache, avant sa mort, un ”œuf de Pâques”, et lance une grande chasse au trésor. À l’issue de la compétition, le gagnant remportera une immense fortune et prendra le contrôle de l’OASIS. Wade Watts s’élance alors dans la course, mais il n’est pas le seul.

Disponible sur Netflix, Ready Player One est plein de référence à la pop culture des années 80, tout en restant un film futuriste. Spielberg allie ainsi nostalgie et modernité avec brio. Et c’est ce qui en fait un excellent exemple de métaverse. Le spectateur est plongé à la fois dans la réalité et dans le virtuel inspiré de l’univers “gaming” et des jeux-vidéos de manière générale.

Mais c’est aussi un film qui montre les dérives d’un monde “au-delà” du réel. Ready Player One interroge sur la dépendance des humains à la technologie et questionne sur la perte du lien social et de notre notion du monde réel. Les personnages vivent une vie parallèle à travers l’OASIS, mais quand ils retirent leurs masques de réalité virtuelle, la réalité ne fait pas rêver. De fait, le 2045 imaginé par Spielberg est une gigantesque poubelle où les caravanes s’entassent à la place des grands buildings. Ready Player One pose l’ultime question de l’intérêt d’une vie qui serait uniquement virtuelle.

Le film sorti en 2018 avait fait plus de deux millions d’entrées en France. Le Metaverse de Facebook saura-t-il en faire autant ?

À voir également sur Le HuffPost: Meta: le métaverse de Facebook inquiète autant qu’il intéresse

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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