RDC: levée de boucliers contre la rétablissement de la peine de mort

En République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement a décidé, en mars, de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort. Les autorités ont annoncé la reprise des exécutions capitales contre des militaires coupables de trahison ainsi que contre des auteurs de banditisme urbain entraînant mort d’homme. Une décision qui a provoqué une levée de boucliers de plusieurs ONG.

La coalition congolaise contre la peine de mort, Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et le FIACAT, la Fédération internationale des Actions chrétiennes pour l'abolition de la torture, ont lancé une pétition contre la reprise des exécutions. La Conférence internationale des barreaux qui réunit les barreaux de 40 pays francophones, annonce soutenir cette pétition.

« Nous pensons, et ça fait partie de notre ADN, que il faut défendre les droits fondamentaux et que la peine de mort est certainement une régression par rapport aux droits fondamentaux, à la vie, à l'amendement. Nous pensons aussi que la peine de mort n'amène pas réellement à empêcher d'autres infractions. C'est en tout cas tout ce que les études scientifiques amènent à le penser. Les membres de notre organisation, les bâtonniers, les avocats de RDC sont évidemment associés à cette démarche et militent au sein de la RDC contre cette levée du moratoire qui est vraiment regrettable. Il faut vraiment que les autorités de RDC reviennent sur cette décision qui nous semble ne pas avoir de sens dans l'époque moderne dans laquelle nous sommes », appelle Me Jean-François Henrotte, président de la Conférence internationale des barreaux.


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