RDC: l'autorité de régulation des médias veut canaliser la couverture de la situation sécuritaire

Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC) a émis une interdiction formelle aux organes de presse et aux journalistes, leur défendant de couvrir ou de diffuser des informations concernant les groupes rebelles sans se référer aux sources officielles. La profession s'insurge et s'inquiète.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Face à cette nouvelle instruction, les associations professionnelles des médias s'élèvent contre ce qu'elles considèrent comme une tentative de répression de la liberté de presse en RDC. Elles dénoncent ce qu’elles appellent « inféodation et manque d’indépendance de l’instance officielle de régulation ». Elles appellent à une action plus déterminée de la part de Judith Suminwa, la nouvelle Première ministre, pour défendre la liberté d'expression et garantir l'indépendance journalistique.

De son côté, le CSAC réfute ces accusations, affirmant agir dans le cadre de ses prérogatives et viser une plus grande responsabilité dans l'exercice de ses fonctions.

Quant aux organisations professionnelles des médias, elles ne semblent pas convaincues. Elles égrènent une série d’évènements et d’actes qui tentent, d’après elles, à faire taire les médias. Elles citent par exemple la détention prolongée du journaliste Stanis Bujakera et les menaces proférées par des hauts magistrats contre les journalistes.


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