En RDC, le journaliste Stanis Bujakera condamné mais bientôt libéré
“Enfin ! Il aura fallu attendre 192 jours, sept demandes de mise en liberté provisoire et une mobilisation internationale pour que Stanis Bujakera Tshiamala soit notifié d’une libération prochaine”, s’exclame Actualité. CD après l’annonce, le 18 mars, de la condamnation du journaliste et directeur adjoint du titre congolais à six mois de prison, une peine qui couvre la durée de sa détention provisoire.
Également condamné à une amende de 1 million de francs congolais (soit 330 euros), celui qui est également correspondant de l’hebdomadaire français Jeune Afrique avait été inculpé notamment pour “contrefaçon”, “faux en écriture”, “usage de faux”, “propagation de faux bruits” et “transmission d’un message erroné”, rappelle le quotidien belge Le Soir.
Plus précisément, détaille Actualité. CD, il a été accusé d’avoir diffusé une note de l’Agence nationale de renseignements, qualifiée de fausse par les autorités et qui imputait la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet 2023, aux renseignements militaires.
Un suicide qui interroge
Pour rappel, détaille Le Soir, le corps criblé de balles de ce député avait été découvert dans sa voiture. Les rapports d’enquête diligentée par la justice congolaise avaient conclu au suicide par balle, ce que sa famille avait toujours contesté, rapporte Actualité. CD dans un autre article.
Dans un troisième article, Actualité. CD rappelle que cette note a été mentionnée dans un article sur les circonstances du décès du député Chérubin Okende que Stanis Bujakera n’avait pas rédigé. L’article incriminé n’était pas signé, mais mettait en cause les renseignements militaires congolais, explique Le Soir.
C’est sur la base de cette accusation qu’il avait été arrêté le 8 septembre 2023. Le procureur avait alors requis une peine de vingt ans de prison. Mais le journaliste ayant déjà passé sept mois en détention préventive à la prison de Makala, il est donc libre.
Mais Actualité. CD, dans son communiqué, affirme rester “fermement convaincu de l’innocence de Stanis Bujakera”, tout en qualifiant sa condamnation d’“atteinte à la liberté de la presse, qui reste aujourd’hui menacée” dans le pays. Le site congolais dénonce ainsi un procès basé sur “les mensonges de l’accusation et les tentatives grossières de fabrication de preuves pour justifier son action contre le journaliste”.
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