RDC: en Ituri, les signataires d’un accord de paix sceptiques malgré une baisse des violences intercommunautaires

En Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), près de deux mois et demi après la signature d’un accord de paix, ses signataires affichent leur scepticisme malgré une diminution des violences intercommunautaires dans cette province où s’affrontent depuis 2017 des milices.

Avec notre correspondante à Goma, Coralie Pierret

Après la signature des accords de paix en Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le 26 avril, et alors que le président Félix Tshisekedi est toujours attendu à Bunia, le chef-lieu de cette province, les observateurs s’accordent pour dire que les exactions ont diminué.

Dans cette région, des milices communautaires s’affrontent depuis 2017 et les civils sont les principales victimes de ce conflit. Plusieurs milliers meurent chaque année, selon la société civile locale. Mais, plus d’un mois après l’accord de paix, les signataires restent sceptiques.

« Les exactions ont tendance à reprendre leur bonhomme de chemin »

Si les responsables des groupes armés s’étaient déplacés à Kinshasa pour rencontrer le président Félix Tshisekedi puis à Bunia, la capitale de l’Ituri, pour signer les accords de paix, ils sont depuis retournés en brousse.

Bassa Zukpa, joint par téléphone, est le porte-parole de la principale faction de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), une milice qui dit défendre la communauté Lendu. « Les accords de paix que nous avions signés récemment commencent déjà produire de bons résultats, sauf que le gouvernement n’a pas encore mis en place un mécanisme de suivi », affirme-t-il.


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