Razzia sur la chnouf au Quai des Orfèvres

Le siège de la police judiciaire de Paris, en mai. Seules les images de la caméra à l'entrée du bâtiment sont exploitables.

Au siège de la police judiciaire parisienne, 51 kilos de cocaïne saisis début juillet ont disparu.

«C’est un choc.» Michel-Antoine Thiers, membre du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) n’en revient toujours pas. Près de 51 kilogrammes de cocaïne envolés en plein cœur du 36, quai des Orfèvres. Le mystère, digne d’un polar, est pourtant bien réel et secoue le siège «sacré» de la police judiciaire parisienne. Dès jeudi soir, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a procédé à la perquisition des locaux et continue d’interroger la centaine d’enquêteurs de la brigade des stupéfiants. Cette brigade avait saisi la cocaïne début juillet, lors du démantèlement d’un réseau de trafiquants qui opérait dans le nord de Paris. «J’espère que l’enquête aboutira rapidement, pour comprendre ce qu’il s’est véritablement produit. 51 kilogrammes de cocaïne, c’est l’équivalent de deux gros sacs de ciment. Ça ne peut pas passer inaperçu», souligne Christophe Crépin du syndicat Unsa-Police à Libération.

Faute. Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’affiner les pistes. «Une cause humaine et volontaire est la première hypothèse à laquelle tout le monde pense» reconnaît Michel-Antoine Thiers. 51 kilogrammes de cocaïne représentent entre deux et trois millions d’euros à la revente. «Une valeur énorme qui pourrait en intéresser plus d’un.» Policiers «ripoux» ou malfaiteurs extérieurs ? «La porte blindée [ de la pièce où se trouvait la drogue, ndlr] n’a, a priori, pas été forcée. C’est la piste interne qui est privilégiée», a confirmé une source policière, soit un vol commis par un ou plusieurs membres de la police. Autre hypothèse envisagée et qui continue d’être étudiée : une faute administrative. «La drogue aurait été rangée au mauvais endroit ou perdue lors d’un transfert» explique Michel-Antoine Thiers. Mais lui-même doute d’une telle hypothèse. «C’est peu probable mais loin d’être impossible», espère Christophe Crépin qui met en cause la qualité des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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