RATP et SNCF : comment le gouvernement tente d'éviter une grève dure

Le secrétaire d’Etat aux Transports, nommé en septembre, tente depuis plusieurs semaines de maintenir le dialogue avec les salariés de la RATP et de la SNCF.

Des régimes «d’une autre époque», «extrêmement avantageux», «extrêmement déficitaires, payés par nos impôts», des revendications «corporatistes»... Pendant que l’exécutif et des ministres vilipendent les régimes spéciaux, voués à disparaître dans le passage à un système de retraite universel par points, le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, arrondit les angles. «Les différences entre les régimes sont le fruit de l’histoire. Il est vrai qu’un conducteur de bus de la RATP fait face à des conditions de conduite difficiles et à beaucoup d’incivilités, plus que dans d’autres villes.» Lui prend soin à ne pas prendre part au concert de critiques.

Depuis sa nomination en remplacement d’Elisabeth Borne en septembre, Jean-Baptiste Djebbari tente de maintenir le dialogue avec les salariés et les représentants des syndicats réformistes des entreprises les plus opposées à cette réforme des retraites, la RATP et la SNCF. Pendant les bilatérales, multilatérales et autres visites de terrain, il promet qu’il tient le même discours à ses interlocuteurs, renouant avec le macronisme des débuts : «Les arrangements en coulisses pratiqués dans le passé par de nombreux gouvernements et syndicats ne sont pas souhaitables. La défiance est telle envers les politiques et les syndicats que cela accréditerait l’existence d’un “système”.»

Ce pilote de ligne de 37 ans s’est engagé en politique avec LREM. Elu député de Haute-Vienne en 2017, il fut rapporteur du projet de loi de la réforme ferroviaire au printemps 2018. Aux cheminots choisis par la direction pour dialoguer avec lui dans le poste d’information voyageurs d’Asnières-sur-Seine, le 27 novembre, il explique : «J’appartiens à une génération qui n’a jamais cru avoir(...)


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