Tous les rassemblements d’extrême droite prévus à Paris interdits

C’est après ce défilé du "Comite du 9 Mai" que Gérald Darmanin a pris la décision de demander aux préfets d’interdire tous les rassemblements d’extrême droite.
C’est après ce défilé du "Comite du 9 Mai" que Gérald Darmanin a pris la décision de demander aux préfets d’interdire tous les rassemblements d’extrême droite.

POLITIQUE - Finalement, c’est non pour tout le monde. Alors que le flou persistait encore ce vendredi 12 mai sur plusieurs événements organisés par des mouvances d’extrême droite ce week-end à Paris, la préfecture de police a pris des arrêtés d’interdiction pour chacune des manifestations.

Ainsi, le colloque de l’Action française prévu ce samedi 13 mai à l’Espace Charenton a été interdit, tout comme le rassemblement organisé le lendemain par le même mouvement place de l’Opéra. Le mouvement a cependant aussitôt annoncé un recours en justice et appelé ses membres à tout de même venir sur Paris pour « pour faire front face à cet État qui continue sa dérive autoritaire contre le peuple français ».

L’interdiction vaut également pour le groupuscule « Place d’Armes ». Ce mouvement, qui se dit composé d’ex-militaires, avait annoncé une « Marche de la fierté française » au départ de la place Denfert Rocherau ce samedi 13 mai. Hasard (ou non) du calendrier, cette manifestation était prévue à la date anniversaire du Putsch d’Alger, coup d’État militaire organisé pour conserver l’Algérie française le 13 mai 1958.

« Troubles à l’ordre public »

L’hommage à Jeanne d’Arc annoncé place des Pyramides à l’initiative de plusieurs figures de l’extrême droite groupusculaire, du directeur du journal antisémite Rivarol au chef de file du mouvement Les Nationalistes, Yvan Benedetti, fait également les frais des consignes de Gérald Darmanin.

Des arrêtés pris « dans le contexte revendicatif actuel particulièrement tendu suite à la polémique suscitée par la manifestation organisée le 6 mai 2023 à Paris par le Comité du 9-Mai, et afin de prévenir les risques de troubles à l’ordre public, d’appels à la violence contre des groupes de personnes, ainsi que le risque que des slogans ou propos de nature à mettre en cause la cohésion nationale ou les principes consacrés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », précise la Préfecture de police dans un communiqué.

La semaine dernière, les images d’un rassemblement nationaliste dans les rues de la capitale avaient provoqué un vif émoi dans la classe politique, ce qui avait conduit le ministre de l’Intérieur à annoncer l’interdiction des événements organisés par des mouvements d’extrême droite ou d’ultra-droite.

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