Rassemblement national: convocation disciplinaire pour trois élus proches de Marion Maréchal

Marion Maréchal-Le Pen avait poursuivi le magazine après les révélations sur l'identité de son père biologique (ici à l'Assemblée nationale le 14 avril 2015) -  AFP PHOTO - ERIC FEFERBERG
Marion Maréchal-Le Pen avait poursuivi le magazine après les révélations sur l'identité de son père biologique (ici à l'Assemblée nationale le 14 avril 2015) - AFP PHOTO - ERIC FEFERBERG

Trois conseillers régionaux d'Auvergne-Rhône-Alpes, tous proches de Marion Maréchal, sont convoqués fin octobre par la commission des conflits du Rassemblement national (RN) qui pourrait les sanctionner, a appris l'Agence France-Presse (AFP) mardi auprès du parti.

Agnès Marion, Sophie Robert et Antoine Mellies devront se rendre au siège du RN à Nanterre (Hauts-de-Seine), a indiqué à l'AFP Wallerand de Saint Just, président de cette instance disciplinaire, confirmant une information du Parisien.

La commission peut décider de leur "culpabilité" ou non. Dans le premier cas, les sanctions peuvent aller "du blâme à l'exclusion en passant par l'avertissement", a précisé le trésorier du parti.

Agnès Marion était candidate aux municipales à Lyon, tout comme Sophie Robert à Saint-Étienne et Antoine Mellies à Givors. Tous les trois ont perdu, le dernier au second tour.

Le parti reproche à Agnès Marion et Antoine Mellies, ex-patron du parti dans le Rhône, d'avoir maintenu, comme tête de liste d'arrondissement à Lyon, un avocat qui fut candidat aux législatives en 2017, dans le Rhône, sous l'étiquette des comités Jeanne lancés par Jean-Marie Le Pen. De quoi "déstabiliser le mouvement", selon leurs détracteurs.

"Prétexte fallacieux"

"Prétexte fallacieux", rétorque une source interne à Lyon, pour qui les mis en cause paient plutôt leur proximité, "à divers titres", avec Marion Maréchal et les critiques exprimées récemment par celle-ci sur sa tante Marine Le Pen et la conduite du parti.

"Tous ceux qui ont fait la bise il y a moins de trois semaines à Marion Maréchal sont des ennemis de Bruno Bilde", l'influent conseiller spécial de Marine Le Pen qui voudrait purger le parti des "marionistes", suspecte une source dans Le Parisien.

"Il ne faut pas écouter Le Parisien, je ne suis pas du tout à l'origine de cela", dément le député du Pas-de-Calais, membre de la commission des conflits, auprès de l'AFP.

Les régionales évoquées

Les investitures pour le prochain scrutin régional jouent également, d'après la source lyonnaise: la manoeuvre viserait à fragiliser la candidature de l'ex-LFI Andrea Kotarac, proche des trois convoqués, au bénéfice d'Alexis Jolly, patron du parti dans l'Isère et proche, lui, de Steeve Briois et Bruno Bilde à la tête du RN.

"Je ne sais pas qui fait quoi. Mon seul objectif est de faire gagner Marine Le Pen en 2022 mais cela n'enlèvera rien à l'amitié que je porte aux trois personnes convoquées", a déclaré mardi Andrea Kotarac. En particulier à Antoine Mellies, qui lui a fait rencontrer la présidente du parti au printemps 2019.

Également sollicitée par l'AFP, Marion Maréchal n'a pas donné suite.

Article original publié sur BFMTV.com