Ras-le-bol. Le ministre libanais des Affaires étrangères claque la porte

Sur fond de crise politique, économique et sanitaire, le chef de la diplomatie a renoncé à ses fonctions ce lundi 3 août. Une démarche qui révèle au grand jour son désaccord avec son gouvernement, et notamment des divergences avec le Premier ministre. L’ancien diplomate Charbel Wehbé a rapidement été nommé pour lui succéder.

Nassif Hitti, le chef de la diplomatie libanaise, un des rares technocrates du gouvernement libanais formé à la fin de janvier et fortement soutenu par le Hezbollah, a remis ce matin du 3 août sa démission au Premier ministre Hassane Diab. Dans sa lettre de démission que reproduit le site Al-Modon, il déplore la transformation du Liban en un “État défaillant” et l’impossibilité de réformer le pays vu “le grand nombre de décideurs politiques aux intérêts divergents”.

À lire aussi: Faillite. Le Liban plongé dans la noirceur

“La lettre de démission rédigée par le ministre des Affaires étrangères Nassif Hatti est semblable à un avis de décès de l’État et de ses institutions sous le mandat du président Michel Aoun et de son acolyte, son gendre Gibran Bassil”, poursuit Al-Modon dans un éditorial titré : “Une démission qui ne mérite pas de félicitations”. En effet, si le communiqué publié par le ministre démissionnaire “expose la situation douloureuse du pays et dénote un certain courage”, l’éditorialiste estime que “le péché originel commis par ce diplomate chevronné est d’avoir accepté de rejoindre il y a six mois cette équipe gouvernementale qui est, à l’évidence, comme un bateau en train de couler, et qui n’avait pas l’approbation d’une écrasante majorité des Libanais, témoins de l’agonie de leur pays”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :