Raquel Garrido a beaucoup aimé cette décision de la Cour de cassation sur les critiques envers un patron

Raquel Garrido, ici en novembre 2019, a été sanctionnée par la direction du groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale.
NurPhoto via Getty Images Raquel Garrido, ici en novembre 2019, a été sanctionnée par la direction du groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale.

POLITIQUE - Retweeter n’est pas approuver, dit-on souvent. Mais dans ce cas de figure, difficile de ne pas y voir un clin d’œil plein de sous-entendus. Sanctionnée en début de semaine par la direction du groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale, la députée Raquel Garrido a partagé ce vendredi 10 novembre sur X (ex-Twitter) un article du HuffPost présentant une récente décision de la Cour de cassation.

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Que disait celle-ci ? Qu’avoir été insolent envers son patron n’est pas un motif suffisant de licenciement.

Raquel Garrido a partagé un article du HuffPost qui évoquait une décision de la Cour de cassation sur l’insolence envers son patron
Raquel Garrido a partagé un article du HuffPost qui évoquait une décision de la Cour de cassation sur l’insolence envers son patron

Or, c’est pour cette raison que l’élue de Seine-Saint-Denis estime avoir être privée de fonction officielle au sein de son groupe. Si Jean-Luc Mélenchon n’est pas son patron et si elle n’a pas été littéralement licenciée de LFI, le rapprochement est évident. Dans plusieurs interviews, Raquel Garrido avait en effet critiqué la stratégie du triple candidat à la présidentielle, dénonçant notamment une vision « personnaliste du pouvoir ».

À l’issue d’une sorte de conseil de discipline, il lui a été reproché lundi d’avoir nui « au bon fonctionnement collectif du groupe » par « la diffusion de fausses informations dans la presse » ou « la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe ». Durant quatre mois, Raquel Garrido ne pourra plus être une oratrice du groupe à l’Assemblée nationale ; cela implique de ne plus poser de questions au gouvernement ou de défendre de motion de censure.

« Je suis sanctionnée pour lèse-majesté envers Jean-Luc Mélenchon », avait-elle réagi aussitôt, s’attirant la sympathie de plusieurs membres de son parti en marge de la direction de La France insoumise, comme Clémentine Autain ou François Ruffin.

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