Le rapprochement Afghanistan-Pakistan coupé dans son élan

Un policier afghan se tient devant les flammes provoquées par l'explosion d'une voiture piégée à l'entrée de l'aéroport de Kaboul, la capitale afghane, le 10 août.

Kaboul accuse Islamabad d'être impliqué dans les attaques subies par la capitale afghane ces derniers jours.

Le changement de ton est notable. Lundi, le président afghan Ashraf Ghani a accusé Islamabad d’avoir envoyé «un message belliqueux» à Kaboul. Une façon d’impliquer le Pakistan dans la série d’attaques qui a ensanglanté la capitale afghane ces quatre derniers jours, tuant au moins 56 personnes et en blessant des centaines d’autres. Ces attentats, a affirmé Ashraf Ghani, prouvent que le Pakistan abrite toujours des «camps d’entraînement de kamikazes et de fabriques de bombes». «Si notre peuple continue à être tué, notre relation avec le Pakistan perdra son sens», a-t-il menacé.

Durant sa campagne présidentielle et depuis sa prise de fonction en septembre, Ashraf Ghani avait fait du rapprochement avec le Pakistan son principal objectif. A la différence de son prédécesseur Hamid Karzaï, qui fustigeait régulièrement Islamabad, il tentait de convaincre les autorités pakistanaises de favoriser des négociations entre Kaboul et les talibans afghans. Bien qu’il s’en défende, le Pakistan, qui avait aidé à la création du mouvement insurgé au milieu des années 90, a continué à le soutenir après le 11 septembre 2001 et l’intervention américaine.

Volonté d'apaisement

Certains dirigeants des services de renseignements militaires, l’ISI (Inter-Services Intelligence), sont accusés de laisser opérer dirigeants et commandants talibans depuis le territoire pakistanais. Ils ont, en outre, des liens étroits avec le réseau Haqqani, du nom de Jalaludin Haqqani, l’une des figures majeures de la lutte contre l’occupation soviétique durant les années 80. Basé dans les zones tribales pakistanaises du Waziristan du Nord, le groupe s’est ensuite allié aux talibans dans leur lutte contre les forces américaines et de l’OTAN. Il est responsable d’attentats spectaculaires dans l’est afghan et à Kaboul. Washington estime que le réseau Haqqani est le «bras armé» du Pakistan en (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Pas de répit pour les violences au Burundi
Attentats à Istanbul : les risques de l'engrenage
Daniel Scioli, en route pour la présidence argentine
Turquie : au moins 8 morts dont 4 policiers, après trois attaques
Vive Tel Aviv !