Le rapport sur l'emploi fait bondir les indices à Wall Street

WALL STREET FINIT EN HAUSSE

par Stephen Culp

NEW YORK (Reuters) - Le rebond surprise de l'emploi aux Etats-Unis le mois dernier, signe que l'économie américaine paralysée par le coronavirus se redresserait beaucoup plus vite que prévu, a été accueilli avec ferveur vendredi à la Bourse de New York, où l'indice Nasdaq Composite a clôturé à un niveau record.

L'indice Dow Jones a gagné 3,15% ou 829,16 points à 27 110,98.

Le S&P-500, plus large, a pris 81,58 points, soit 2,62%, à 3 193,93.

Le Nasdaq Composite, en hausse de 2,06%, a clôturé à 9 814,08 points après avoir franchi en séance son plus haut historique atteint en février dernier.

Wall Street, qui était entrée début mars dans une phase de "bear market" (marché baissier) par crainte des retombées économiques de la pandémie, se nourrit désormais de l'espoir d'une reprise rapide de l'activité économique.

Le rebond surprise et spectaculaire de l'emploi en mai aux Etats-Unis a plus que conforté les intervenants dans leurs prévisions.

"Je crois que personne n'avait anticipé cela", a déclaré Michael Arone, stratège d'investissements à State Street Global Advisors, un cabinet de Boston. "Cela confirme ce que beaucoup de gens suggéraient: que les effets de la pandémie sur le marché du travail étaient temporaires et que les emplois reviendraient une fois que l'économie aura repris."

Le Nasdaq est le premier des trois principaux indices de la Bourse de New York à franchir une marque inédite en séance depuis le début de la crise.

Le S&P n'affiche plus qu'un repli de moins de 1% par rapport au début de l'année, alors qu'il était en baisse de 32% à la fin mars. L'indice est à 5,7% de son plus haut historique et le Dow Jones à 8% environ.

Aux valeurs, les compagnies aériennes ont notamment bénéficié de cet optimisme des investisseurs.

Boeing a bondi de 11,5% grâce à l'anticipation d'une accélération prochaine du trafic aérien, American Airlines et United Airlines ayant annoncé qu'elles allaient augmenter le nombre de leurs vols aux Etats-Unis en juillet.

Tiffany a pris 6,5% après les informations de Reuters selon lesquelles le géant du luxe LVMH renonçait à renégocier l'offre de rachat du joaillier américain annoncée en novembre, d'un montant de 16,2 milliards de dollars (14,3 milliards d'euros).

(version française Jean-Stéphane Brosse)