Le rappeur américain P. Diddy visé par une nouvelle plainte pour un viol collectif sur une mineure
Le rappeur Sean Combs, alias Diddy ou Puff Daddy, a été visé mercredi par une nouvelle plainte au civil l'accusant d'un viol collectif sur une mineure de 17 ans en 2003, la quatrième accusation d'agression sexuelle en trois semaines pour ce poids lourd du hip-hop.
La plainte accuse Sean Combs ainsi que le président de sa maison de production Bad Boy Records, Harve Pierre, et un troisième individu, d'avoir incité l'adolescente à les suivre de Detroit, dans l'État du Michigan, jusqu'à son studio à New York en jet privé, où ils l'auraient forcée à boire et l'auraient droguée avant de la contraindre à avoir des relations sexuelles.
Une réparation financière réclamée
Dans la plainte, déposée à New York mercredi, figurent des photos de la jeune fille, au visage flouté, dans les studios de production en compagnie de Sean Combs.
"(Ils) se sont attaqués à une adolescente vulnérable dans le cadre d'un trafic sexuel (...) et lui ont fait subir un viol collectif. La dépravation de ces actes abominables a, sans surprise, marqué notre cliente à vie", souligne l'avocat de la plaignante restée anonyme, Douglas H. Wigdor.
La plaignante réclame une réparation financière, sans fixer de montant.
Série d'accusations et de plaintes
À la mi-novembre, l'ancienne compagne de Diddy, la chanteuse de R&B Cassie, de son vrai nom Casandra Ventura, avait été la première à déposer plainte au civil pour viol et violences physiques, en s'appuyant sur une loi de l'État de New York qui a ouvert pendant un an la possibilité aux victimes de violences sexuelles de porter plainte au civil même pour des faits qui seraient prescrits.
Deux jours plus tard, Sean Combs et son ex-compagne ont annoncé un accord "à l'amiable" dont les détails n'ont pas été divulgués. Mais depuis, deux autres femmes ont porté plainte, dont une, à visage découvert, l'accusant pour des faits datant de 1992: le rappeur l'aurait "droguée, sexuellement agressée et abusée" d'elle, une scène qu'il aurait filmée pour menacer ensuite de la diffuser en guise de "revenge porn", la divulgation malveillante d'images intimes.
Sean Combs, rappeur devenu homme d'affaires milliardaire grâce à sa maison de production et à ses investissements dans la mode et les boissons alcoolisées, a vigoureusement démenti les accusations. "Trop c'est trop. Au cours des dernières semaines, je suis resté assis en silence et j'ai regardé les gens tenter d'assassiner mon personnage, de détruire ma réputation et mon héritage", a-t-il commenté dans un communiqué.