Législatives 2024 : Raphaël Glucksmann veut que Laurent Berger soit Premier ministre après les élections

Raphaël Glucksmann veut que Laurent Berger soit Premier ministre après les élections législatives convoquées par Emmanuel Macron.
LUDOVIC MARIN / AFP Raphaël Glucksmann veut que Laurent Berger soit Premier ministre après les élections législatives convoquées par Emmanuel Macron.

POLITIQUE - Il ne veut pas être Premier ministre. Alors Raphaël Glucksmann en appelle à une personnalité « de la société civile » pour unir la gauche dans la campagne des élections législatives. Arrivé en tête de ce camp au soir des européennes, la tête de liste PS-Place Publique a fixé cinq conditions pour une union, et sorti un nom du chapeau.

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Invité de France 2 ce lundi 10 juin, l’eurodéputé a ainsi estimé qu’il y a « une figure de la société civile qui peut apaiser ». Et de citer Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT pour remplacer Gabriel Attal à Matignon. « J’espère que ça se passera comme ça », a-t-il indiqué.

Au lendemain du séisme provoqué par les résultats des européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, la campagne éclair pour le scrutin des 30 juin et 7 juillet a vite commencé. Les représentants des forces de gauche se sont rassemblées en fin d’après-midi au siège des écologistes pour réfléchir aux conditions de l’union.

« On ne va pas refaire la Nupes », a lancé Raphaël Glucksmann qui, dès dimanche soir, invitait à s’émanciper de La France insoumise, contre laquelle il a multiplié les piques durant la campagne des européennes. « Ce ne sera clairement pas Jean-Luc Mélenchon », a-t-il répété ce mardi à Anne-Sophie Lapix, qui lui demandait qui mènera son camp. « Je ne fais pas ça pour être Premier ministre », a-t-il aussi assuré.

Les cinq conditions de Glucksmann pour un accord à gauche

Quelques minutes auparavant, il livrait les cinq conditions qu’il estime indispensables pour faire un accord avec les partis qui s’étaient unis en 2022. « Soutien à la construction européenne, soutien indéfectible à la résistance en Ukraine, abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l’assurance chômage et de la loi immigration, accélération de la transition énergétique et enfin rejet de la brutalisation du débat et des fake news. »

« Si ces conditions ne sont pas remplies, on ne fait pas d’alliance », a poursuivi Raphaël Glucksmann, qui veut que l’union se fasse sur les bases des résultats des européennes et pas sur celles de la présidentielle. « Je suis en tête à gauche, je suis le garant d’un cap promis à 3,5 millions d’électeurs », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il ferait campagne pour « faire en sorte que le RN perde ».

« Je me battrai jusqu’au bout pour éviter le drame de l’extrême droite. » Laurent Berger, en avril 2023

Et donc de propulser Laurent Berger, dépeint comme « l’antithèse du Président », à Matignon. Après avoir passé la main à Marylise Léon en juin 2023, l’ancien leader syndical a été embauché par le Crédit mutuel pour lequel il doit créer un institut dédié à la révolution climatique et environnementale.

« Je ne serai pas candidat en 2027. Je ne m’engagerai pas en politique », disait-il au Monde en quittant la CFDT. Tout en précisant : « Je vais rester un militant européen et un militant pour la démocratie. Je me battrai jusqu’au bout pour éviter le drame de l’extrême droite », laissant ainsi une porte entrouverte pour un engagement dans des circonstances exceptionnelles. À lui de dire si elles sont désormais réunies.

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