Raphaël Glucksmann lance un « appel de Paris » contre l’extrême droite en Europe, de quoi s’agit-il ?
POLITIQUE - Ne pas « serrer la main du diable » a.k.a. l’extrême droite. La formule vient de Raphaël Glucksmann, la tête de liste aux européennes PS-Place publique, qui lance, ce jeudi 23 mai, un « appel de Paris » pour « bâtir une digue robuste contre l’extrême droite en Europe » et « sortir de l’ambiguïté ou de la compromission ».
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Le texte a été diffusé sur le site internet du Nouvel Obs et dans plusieurs médias européens. Il est cosigné par un ensemble de leaders « sociaux-démocrates européens » dont le néerlandais Frans Timmermans, ex-vice-président de la Commission européenne, présent aux côtés de Raphaël Glucksmann lors de la conférence presse dédiée à « l’appel ».
« Jamais nous ne ferons le moindre pas vers une compromission avec l’extrême droite, ni sur le plan des principes ni sur le plan des stratégies électorales », a déclaré le candidat devant les journalistes lors d’une conférence de presse dédiée. « Quand une formation songe à serrer la main du diable, nous la rejetons », a-t-il affirmé, prêt à « perdre des députés » au parlement européen s’il le faut.
« Le temps est venu de devenir des démocrates de combat »
Frans Timmermans, fervent opposant à l’accord de gouvernement conclu aux Pays-Bas entre les libéraux et le parti d’extrême droite PVV, a ensuite pris la parole. « Pour la première fois, le centre droit envisage de changer de cap et de s’allier avec l’extrême droite » au Parlement, a-t-il souligné. Dans les pays membres de l’UE « où l’extrême droite est au pouvoir », comme en Suède ou aux Pays-Bas, « le centre droit a été neutralisé par l’extrême droite », a-t-il mis en garde.
« Nous nous engager à rejeter toute alliance électorale ou gouvernementale avec les partis d’extrême droite », à l’échelle nationale ou européenne et « à exclure toute formation de la famille sociale-démocrate européenne » qui ne respecterait pas cette règle, écrivent les signataires.
Parmi eux, figurent aussi le patron du PS Olivier Faure, le chef des socialistes belges Paul Magnette, l’eurodéputée sociale-démocrate allemande Katarina Barley, le Polonais Robert Biedroń ou encore la tête de liste du parti démocrate italien Elly Schlein. « Le temps est venu de devenir des démocrates de combat et non plus d’habitude ou de confort », ont-ils conclu.
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