En randonnée sur les traces du crash raconté par le film “Le Cercle des neiges”

La vallée des Larmes est un lieu qui a marqué à jamais les survivants du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571. Elle est devenue l’une des attractions touristiques les plus prisées de la saison. L’engouement suscité par le film Le Cercle des neiges [disponible sur Netflix depuis le 4 janvier] a fait doubler les ventes d’excursions vers l’épave de l’avion qui s’est écrasé en 1972 dans la province de Mendoza, en Argentine. Des milliers de personnes brûlant de curiosité affluent dans cette région inhospitalière, au cœur de la cordillère des Andes, pour tenter de comprendre le miracle qui s’y est produit.

“Le film a universalisé cette histoire, explique Eduardo “El Tuiti” Molina, guide de montagne. Cette année, nous avons eu des demandes provenant du Vietnam, d’Australie ou d’Irlande, des pays avec lesquels nous n’avions jamais travaillé auparavant.” De nombreuses entreprises privées proposent cette aventure, mais Molina, propriétaire de Tuiti Trekking Mendoza, fait autorité en la matière, avec quelques autres. Il a déjà à son actif 59 expéditions vers la vallée des Larmes, et fêtera la 60e cette année. “Je pleure à chaque fois que j’y vais”, confie-t-il. Sa première fois remonte à 2005, à une époque où rares étaient ceux qui se rendaient à pied sur les lieux du crash. “J’ai eu l’impression d’envahir un lieu sacré”, poursuit-il.

Une excursion extrême

L’expédition dure trois ou quatre jours et se fait à pied ou à cheval. Il faut emprunter des chemins sinueux et escarpés qui semblent sans fin et traverser quatre cours d’eau – l’Atuel, le Rosado, le Barroso et le Lágrimas –, aussi bien à l’aller qu’au retour. Les variations de température étant très importantes, il est conseillé de réaliser l’expédition entre novembre et mars, durant les mois les plus chauds de l’hémisphère Sud. “Y aller en dehors de cette période est insensé parce que la probabilité de froid intense est très élevée, et les jours sont plus courts, insiste Molina. Pour partir en trek, il faut beaucoup d’heures de lumière.”

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