Ramadan : Philippe Diallo se défend de toute discrimination sur les règles de la FFF

Philippe Diallo, ici assistant à une conférence de presse au siège de la Fédération française de football, à Paris, le 29 août 2023.
ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP Philippe Diallo, ici assistant à une conférence de presse au siège de la Fédération française de football, à Paris, le 29 août 2023.

FOOTBALL - La polémique sur le ramadan pour les équipes de France enflait depuis plusieurs jours. Dimanche 24 mars, le président de la Fédération française de football a tenté d’éteindre l’incendie sur ce sujet épineux.

Alors que la FFF incite les joueurs musulmans qui évoluent en France ou chez les Bleus à reporter le jeûne du ramadan (du 10 mars au 9 avril cette année), « je ne peux pas accepter qu’on dise que la FFF procède à une discrimination religieuse », s’est défendu Philippe Diallo sur franceinfo.

« La Fédération a mis un cadre, comme à l’école. Il ne peut pas y avoir une modification de nos horaires, de notre organisation, qui soit liée à la mise en œuvre d’une pratique religieuse, quelle qu’elle soit », a argumenté le dirigeant de la FFF, ajoutant que « personne à la Fédération, à commencer par moi, n’a interdit à quelqu’un de faire le jeûne ».

Philippe Diallo met aussi en avant la récente décision du Conseil d’État, qui « a donné raison » à la FFF sur sa démarche, après des attaques de collectifs.

La neutralité religieuse, comme dans la fonction publique

Selon RMC Sport, les consignes de la FFF sur le jeûne auraient poussé le jeune Lyonnais Mahamadou Diawara à ne pas rejoindre sa sélection U19.

« Aucune règle spécifique modifiant l’organisation collective des stages et des matches des équipes n’est prise en lien avec une pratique religieuse », avait indiqué le 13 mars la Fédération, au moment où elle allait accueillir à Clairefontaine les Bleus de Didier Deschamps, mais aussi les U23 de Thierry Henry, les U19 ou encore les U17.

Comme les années précédentes, la « 3F » entendait appliquer la neutralité religieuse et le respect de la laïcité qui prévaut dans la fonction publique en France.

Concrètement et en concertation avec leur staff, les joueurs de confession musulmane dans les différentes sélections doivent décaler leur jeûne comme le permet leur religion et rattraperont les jours de non-jeûne en fin de ramadan.

Une pratique assez courante dans le monde du sport, déjà appliquée par les différentes sélections françaises, qui permet aux athlètes de haut niveau d’être en pleine possession de leurs moyens physiques tout en respectant leur religion.

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