Ramadan : dans les camps de réfugiés de Gaza, les images d’espérance
Tapis, fanions et lumières. Les décorations sont sobres, mais la symbolique est forte. Dans les camps de réfugiés de Gaza, les musulmans ont célébré le début du ramadan en égayant leurs tentes de quelques ornements. Des cache-misères destinés à faire oublier la triste réalité de la guerre aux enfants et à symboliser l’espérance de tout un peuple.
« Le début du ramadan est couvert de ténèbres, avec le goût du sang et la puanteur partout », a néanmoins témoigné à l’AFP Awni al-Kayyal, un homme de 50 ans déplacé à Rafah. « Je me suis réveillé dans ma tente et j’ai commencé à pleurer sur notre sort. Soudain, j’ai entendu des explosions et des bombardements », a-t-il raconté, ajoutant que sa famille n’aurait « pas de nourriture sur la table du dîner » après la rupture du jeûne ce lundi soir.
L’espoir vient de la mer
La population de Gaza, frappée par la famine, attend désespérément des vivres. Et en ce début de ramadan, l’espoir vient de la mer. L’Union européenne a annoncé le départ imminent depuis Chypre d’un navire de l’ONG espagnole Open Arms chargé de 200 tonnes de vivres à destination de l’enclave. Dès dimanche, des centaines de personnes se sont donc précipitées sur les plages dans l’espoir de le voir arriver, mais celui-ci ne devrait pas arriver avant ce lundi après-midi.
De son côté, le roi Salmane, souverain d’Arabie saoudite, a appelé la communauté internationale à mettre fin aux « crimes odieux » perpétrés à Gaza, dans son message publié à l’occasion du début d...