Un raid sur Damas fait onze morts, dont sept gardiens de la révolution

“En vertu du droit international, l’attaque de l’ambassade d’un autre pays est considérée comme une violation de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques”, s’indigne le Tehran Times ce lundi 1ᵉʳ avril, après un raid, imputé à Israël, qui a frappé la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas.

L’ambassadeur d’Iran à Damas, Hossein Akbari, a déclaré que des avions de guerre israéliens avaient tiré six missiles sur le bâtiment consulaire. On compte onze morts dans la capitale syrienne, dont sept Gardiens de la révolution d’Iran.

Le Tehran Times fait notamment état de la mort d’un chef militaire qui était “très respecté en Iran”, le général Mohammad Reza Zahedi, un haut gradé de la Force Al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens qui intervient en dehors des frontières.

La confrontation entre Israël et l’Iran à un nouveau sommet

Ha’Aretz s’inquiète pour sa part d’un “tournant dangereux”. Mohammad Reza Zahedi “est la personnalité iranienne la plus haut placée dont l’assassinat a été attribué à Israël”, note le journal. Sa mort “porte la confrontation avec l’Iran et le Hezbollah à un nouveau sommet”. Le quotidien rappelle que l’assassinat en janvier 2020 du commandant général de la Force Al-Qods, Qassem Soleimani, était le fait “des Américains, qui ont affirmé que cet assassinat était en partie fondé sur des renseignements fournis par Israël”.

Le raid de lundi sur un bâtiment diplomatique iranien en Syrie est “peut-être l’événement le plus dangereux sur le front nord depuis le début de la guerre à Gaza, il y a près de six mois”, estime le média israélien.

“L’attaque constitue […] un test pour l’Iran, qui ressentira le besoin de réagir, même si (le régime) tient à éviter de s’engager dans un conflit ouvert et généralisé avec Israël”, analyse pour sa part The Guardian.

La réaction des États-Unis surveillée de près

“Il est probable que Téhéran surveille de près la réaction des États-Unis et tout signe indiquant que le président Joe Biden a approuvé l’attaque – ou qu’il a simplement été informé de son déclenchement, poursuit le média britannique. Les États-Unis ont classé la Force Al-Qods comme une force terroriste, mais les diplomates américains se sont efforcés d’éviter que la guerre de Gaza ne dégénère en un conflit plus large opposant directement l’Iran et Israël.”

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