La rage a une nouvelle fois frappé en France, doit-on réellement s’en inquiéter ?

On pensait la rage disparue et pourtant… elle est toujours responsable de dizaines de milliers de décès chaque année. Dernier en date, celui d’une femme blessée par un chat dans un pays du Maghreb et décédée lundi au CHU de Reims. Un nouveau cas qui vient une nouvelle fois rappeler la nécessité de s’informer davantage sur cette pathologie et de connaître les différents moyens de s’en prémunir.

Comme le rappelle l’OMS sur son site Internet, la rage est une zoonose virale (maladie infectieuse transmise de l'animal à l'homme) qui se propage par la salive, généralement en cas de morsures, d’égratignures ou de contact direct avec les muqueuses (par exemple, les yeux, la bouche ou les plaies ouvertes). Elle est particulièrement redoutée car elle infecte le système nerveux central et affecte, à fortiori, son fonctionnement.

Malheureusement, dès lors que les symptômes cliniques apparaissent, la rage est mortelle dans pratiquement 100% des cas. Les symptômes initiaux comportent des signes communs comme de la fièvre accompagnée de douleurs ou de fourmillements, démangeaisons ou sensations de brûlure inexpliquées à l’endroit de la blessure. La propagation du virus dans le système nerveux central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l’encéphale et de la moelle épinière.

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Comment s’en prémunir ?

Encore responsable d’environ 59 000 décès annuels dans le monde, principalement en Asie et en Afrique, la rage est une maladie à prévention vaccinale. La vaccination des chiens, y compris les chiots, est donc la stratégie la plus efficace pour prévenir la rage chez les humains, car elle permet d’interrompre la transmission à la source. Pour éviter d’en être victime, il est également recommandé d’adopter certains comportements sécuritaires simples. Par exemple, il ne faut jamais toucher un animal mort ou malade à mains nues. Si vous le faites involontairement, lavez-vous les mains immédiatement avec du savon.

Évitez d’approcher, de toucher, de caresser, d’adopter ou de nourrir des animaux inconnus, errants ou sauvages, même s’ils ont l’air inoffensifs. Aussi, ne laissez pas errer vos animaux domestiques et évitez qu’ils soient en contact avec des animaux sauvages ou errants. Enfin, empêchez les ratons laveurs, les mouffettes et les chauves-souris par exemple d’approcher votre habitation.

Pour rappel, la prophylaxie post-exposition (PPE) est l’intervention d’urgence en cas d’exposition à la rage, une méthode qui permet d'éviter au virus de pénétrer dans le système nerveux central.

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