Rafales à 150km/h, fortes pluies... À quoi s'attendre avec l'arrivée de la tempête Ciaran mercredi ?

La dépression Ciaran, attendue sur les côtes de l'Ouest de la France dès mercredi avant d'arriver "à maturité" jeudi dans le quart nord-ouest du pays, a été classée par Météo-France parmi les phénomènes potentiellement "dangereux".

À peine remise de la tempête Céline, la France devra bientôt affronter Ciaran. Avec de fortes précipitations et des rafales de vent, cette dépression qui doit arriver sur la France en milieu de semaine devrait être particulièrement violente. Météo-France l'a classée parmi les phénomènes potentiellement "dangereux" dans son bulletin publié à la mi-journée ce lundi 30 octobre.

"La tempête Ciaran aborde les côtes de la Bretagne mercredi soir puis s'enfonce dans les terres du quart nord-ouest de la France", a indiqué l'agence météorologique dans ce bulletin.

"Des fortes rafales de vents sont attendues de mercredi soir jusqu'à la mi-journée de jeudi: entre 100 et 110km/h dans les terres et entre 120km/h et 140km/h sur les côtes de la Bretagne et de la Manche avec localement des pointes à 150km/h", a encore précisé Météo-France.

Ce lundi, le phénomène est toujours en train de se former dans le nord-est des États-Unis. D'ici mercredi soir, il devrait être propulsé vers le sud des îles britanniques par le "jet-stream" ou courant-jet en français , un courant d'air de haute altitude (environ 10 000 mètres) qui circule à plus de 300 km/h.

Vents violents

Les prévisions concernant la violence du phénomène sont notamment liées à une pression atmosphérique qui pourrait être particulièrement faible au moment du passage de la tempête, avec des valeurs inférieures à 960 hectopascals (hPa). Or, plus la pression atmosphérique environnante est basse, plus les phénomènes dépressionnaires peuvent être violents. En France le record de basse pression post-1950 est de 1049,7 hPa, mesurés à Abbeville, dans la Somme, en janvier 2020.

À partir de mercredi en fin de journée, les zones littorales du Nord-Ouest connaîtront un risque un risque de surcote (débordement de la mer vers les terres) en raison d'une surélévation du niveau de la mer provoquée par ces pressions atmosphériques très basses. Les risques sont importantes malgré des coefficients de marée moins élevés que le week-end dernier, où de nombreuses communes du littoral bretons ont connu des surcotes.

De très grosses vagues pourraient également être observées. "La hauteur significative des vagues devrait dépasser 13 mètres sur l'Atlantique jeudi matin", note l'Observatoire des événements météorologiques extrêmes Keraunos sur le réseau social X.

Les rafales attendues à terre entre mercredi soir et jeudi représentent quant à elles un réel danger: en raison de l'été tardif, la plupart des arbres sont encore en feuilles et ont donc plus de prise a au vent, ce qui peut favoriser leur chute. Un risque accru par les pluies des derniers jours qui ont gorgé d'eau les sols, les rendant meubles et donc moins à même de retenir les racines des arbres en cas de coup de vent.

Série de tempêtes et de dépressions

Ciaran, qui semble avoir tout d'une future tempête, s'inscrit dans une série de dépressions dont Céline a été l'exemple le plus récent, et qui pourrait se poursuivre dans les jours à venir, favorisée par un phénomène surnommé "rail des dépressions". Ce tube de deux à trois kilomètres d'épaisseur marque la frontière entre des masses d'air chaudes et froides.

Partant du nord-est des États-Unis, il débouche plus ou moins proche de la France, vers la Bretagne. Plus cette zone est proche de la terre, plus les phénomènes dépressionnaires sont violents et ce de façon régulière. "Or ces prochains jours, cette circulation atmosphérique va déboucher aux abords de notre pays", écrit le météorologue et collaborateur de BFMTV Guillaume Séchet sur son site Météo-villes.

Le ciel devrait donc continuer à être agité d'ici la fin de la semaine, même si les prévisions doivent encore être affinées.

Article original publié sur BFMTV.com

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