Le Rafale donne aux armées de l’air

Un Rafale en vol au dessus de la Pologne lors d'une mission de l'Otan en avril 2014.

La vente à l’Inde de l’appareil permet à la Défense de préserver son budget en vue de la révision, en juin, de la loi de programmation militaire.

Le pari était risqué, mais il est en passe d’être gagné. Pour boucler le budget de la Défense des cinq prochaines années, la France devait exporter des Rafale. La vente de 24 avions à l’Egypte, signée à la surprise générale en février après des négociations expédiées en un temps record, offrait déjà à l’exécutif une respiration. «Le premier succès à l’exportation du Rafale conforte notre stratégie», s’était félicité le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, mi-mars, soulignant la nécessité de signer d’autres contrats. Ce qui est donc sur le point d’être fait.

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a annoncé vendredi soir l’achat de 36 avions pour un montant encore inconnu. Dassault refuse de se prononcer sur ce point. Des sources proches du dossier avancent un montant avoisinant les 5 milliards d’euros.

Prêts à voler. Là aussi, l’annonce de vendredi est une surprise. Jusqu’ici, les regards étaient braqués sur un contrat géant de 126 appareils, dont les négociations ont débuté en janvier 2012 mais se prolongeaient en raison de questions épineuses, notamment celle des transferts de technologie. Seuls 18 appareils auraient été exportés, l’immense majorité devant sortir des usines de l’industriel indien Hindustan Aeronautics Limited, en partenariat avec une flopée de PME locales pour remplacer les 500 entreprises qui participent, en France, à la fabrication de l’avion. A l’inverse, les 36 avions annoncés vendredi seront achetés «sur étagère», soit assemblés en France et livrés prêts à voler à l’Inde. Le ministre français de la Défense s’y rendra «dans les prochaines semaines» pour conclure les négociations et signer le contrat, qui détaillera les spécifications telles que la formation des pilotes, les délais de livraison, l’armement, etc.

«L’équipe France», régulièrement vantée par Le Drian, a lancé la machine début (...)

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