Rafale: au tour du Qatar

Un pilote français descend de son Rafale sur la base d'Al-Dhafra, aux Emirats arabes unis, le 19 octobre 2014. Photo transmise par l'armée française.

L'émirat va acheter 24 avions de combats «sur étagère», c'est-à-dire construits en France. Un contrat qui succède à ceux conclus avec l'Egypte et l'Inde.

S’il n’y avait ces soupçons de viols d’enfants en Centrafrique par des militaires de l’opération Sangaris, affaire sur laquelle une enquête est en cours, les milieux de la défense française auraient de quoi pavoiser cette semaine. Non seulement Jean-Yves Le Drian a obtenu une rallonge de 3,8 milliards d’euros sur quatre ans pour boucler son budget, emportant son bras de fer avec son homologue des Finances, mais Dassault s’apprête à conclure son troisième (contrat à l’export en trois mois pour le Rafale, après ceux passés avec l’Egypte et l’Inde. Lundi, François Hollande et Jean-Yves Le Drian seront à Doha, capitale du Qatar, pour assister à la signature, par le patron de Dassault Aviation, d’un contrat de 6,3 milliards d’euros pour l’acquisition de 24 avions de combat armés. Une bonne nouvelle pour le plan de charge des divers industriels de l’armement concernés mais une très mauvaise pour le niveau de tension dans une région déjà considérée comme une poudrière.

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Ce contrat n’est pas véritablement une surprise. Le Qatar est un partenaire ancien de la France dans la zone, un des premiers pays avec lequel Paris a conclu un accord de défense et auquel il a déjà vendu 12 Mirage 2000-5, une version améliorée du Mirage 2000. Selon le ministère de la Défense, les négociations entre Paris et Doha ont démarré le 22 août 2012 à l’occasion de la première visite au Qatar de Jean-Yves Le Drian. Une visite destinée à fixer le cadre du dialogue stratégique entre les deux pays. Le 10 février 2013, le prince héritier Al-Thani aurait évoqué pour la première fois directement le Rafale avec Le Drian et lancé les négociations «techniques». Le 24 février 2014, devenu émir, Al-Thani aurait adressé ce message au ministre français de la Défense: «Mon père a promis (...)

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