Rafah, Meta et Turquie : les informations de la nuit

Pour Nétanyahou, “la bataille de Rafah est critique”. Alors qu’il rendait visite à des soldats sur la base Bnei Netzer, le premier ministre israélien a insisté sur le fait que l’intervention militaire au sud de Gaza “décide beaucoup de choses dans cette campagne”, en empêchant notamment les groupes armés palestiniens de se reposer et de se ravitailler. “Tout assaut sur Rafah est inacceptable. Cela infligerait un surcroît de misère quand nous avons besoin d’une hausse de l’aide humanitaire”, dit au contraire Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, cité par Al-Jazeera. Le média qatari rappelle qu’un million de civils vivent dans la zone. La Ligue arabe, de son côté, a proposé officiellement - pour la première fois selon le New York Times - que des casques bleus soient déployés à Gaza ainsi qu’en Cisjordanie en attendant d’aboutir à une solution à deux États.

La commission européenne cible Meta. L’instance vient d’ouvrir une deuxième enquête visant le géant de la Silicon Valley à qui elle reproche de potentiellement “stimuler un comportement addictif des enfants”, rapporte Politico Europe. Les réseaux sociaux Facebook et Instagram, tous les deux propriétés de Meta, n’auraient pas non plus mis en place des outils suffisamment efficaces pour vérifier l’âge des utilisateurs. “Nous voulons que les jeunes gens aident une expérience en ligne sécurisée et appropriée à leur âge”, affirme un porte-parole du groupe, ajoutant qu’une cinquantaine d’outils et politiques ont déjà été développés. Politico précise que les enquêtes de la commission peuvent conduire à des amendes atteignant 6 % des revenus annuels de Meta.

Le leader kurde Selahattin Demirtas condamné à 42 ans de prison. “Le politicien kurde le plus populaire des temps modernes”, tel que le décrit Al-Monitor, est emprisonné depuis 2016. La justice turque le considère notamment coupable d’atteinte à l’unité de l’État parmi 47 chefs d’accusation. Coprésident de l’ancien HDP, le parti démocratique des peuples, il aurait joué un rôle central dans une révolte qui avait 37 morts dans le sud du pays en 2014, pour la plupart des membres du HDP. Cent sept autres accusés ont été condamnés, “atténuant les espoirs d’un changement démocratique”, indique Al-Monitor. La cour européenne des droits de l’homme avait jugé en 2020 que sa détention était illégale.

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