Racisme. Le Canada aussi doit faire son introspection

Le Premier ministre lui-même l’admet : un racisme systémique existe au Canada. Les décès suspects de deux jeunes hommes noirs en Ontario sont ainsi récemment venus remettre en question l’image de ce pays réputé être un havre de tolérance.

Cessez de prétendre que le Canada est un paradis pour la diversité”, avait clamé l’an dernier dans les colonnes New York Times l’universitaire Cheryl Thompson. Justin Trudeau l’a concédé mardi 2 juin : “Ici au Canada, nous avons aussi de grands défis. Nous avons de la discrimination systémique. Cela veut dire que nos systèmes, nos institutions ne traitent pas de la même façon les Canadiens d’origine diverses que d’autres”.

Le premier ministre de la province de l’Ontario, Doug Ford, a lui aussi reconnu l’existence d’un tel racisme “aux racines profondes”. Sa déclaration est survenue après que le site d’information ontarien ONFR + a rapporté que deux Canadiens noirs âgés d’une vingtaine d’années, Caleb Tubila Njoko et Regis Korchinksi-Paquet, étaient chacun décédé dans les villes London et de Toronto en mai, dans des conditions suspectes : ils ont fait des chutes mortelles de leurs logements à la suite d’interventions policières. Des enquêtes sont en cours.

À lire aussi: Vidéo. Un silence de Trudeau qui en dit long sur sa relation avec Trump

Auteure d’un essai à paraître l’hiver prochain, intitulé Canada Is So Polite (“Le Canada est si poli”), la poétesse et militante El Jones déclare dans les pages du Washington Post

[...] Retrouvez cet article sur Courrier international