Comment Rachida Dati veut reprendre la tête du combat anti-Hidalgo sur le Champ de mars

Rachida Dati, Les Republicains (LR) en mars 2020 pendant les élections municipales. La maire LR était arrivée deuxième du second tour, vaincue par Anne Hidalgo.  (Photo: POOL New via Reuters)
Rachida Dati, Les Republicains (LR) en mars 2020 pendant les élections municipales. La maire LR était arrivée deuxième du second tour, vaincue par Anne Hidalgo. (Photo: POOL New via Reuters)

Rachida Dati, Les Republicains (LR) en mars 2020 pendant les élections municipales. La maire LR était arrivée deuxième du second tour, vaincue par Anne Hidalgo. (Photo: POOL New via Reuters)

POLITIQUE - La maire LR du 7e arrondissement contre la maire de Paris, énième affrontement, avec la Tour Eiffel comme toile de fond. Rachida Dati n’entend pas laisser Anne Hidalgo s’en tirer à bon compte après la polémique sur l’abattage d’arbres centenaires.

Samedi 30 avril, face aux critiques, la mairie de Paris a rétropédalé sur la coupe d’arbres anciens aux abords de la Tour Eiffel, prévue dans le cadre du réaménagement en vue des Jeux olympiques 2024. Insuffisant pour Rachida Dati, adversaire historique d’Anne Hidalgo dans la capitale. “Sous couvert d’aménagement, ce projet comme tant d’autres entrepris depuis 2014 contribue à détruire Paris et ses sites historiques en bétonnant et en abattant des arbres tous azimuts!”, tacle l’élue LR dans un tweet ce lundi 2 mai.

Elle réclame l’abandon pur et simple du projet et l’octroi d’un statut de protection sur l’ensemble du Champ-de-Mars.

Rachida Dati n’est pas la seule élue parisienne à avoir pris position. À l’Hôtel de Ville, les oppositions sont venues de tous les côtés, sur le fond du projet comme sur la méthode de la mairie. En février, la décision d’Anne Hidalgo de poursuivre ses plans malgré une consultation défavorable d’une base de 6000 contributeurs a particulièrement agacé.

Début avril, le permis d’aménagement a remis le projet au cœur des discussions. Au-delà des élus, ce sont surtout les associations et militants écologistes qui s’en sont emparés. Mais Rachida Dati entend bien rester visible.

“Mon horizon, c’est Paris”

Via son compte Twitter et celui du groupe d’opposition “Changer Paris” qu’elle préside, l’élue LR n’a eu de cesse de rappeler “l’obstination” et “le cynisme d’Anne Hidalgo et de ses alliés verts” sur ce réaménagement.

“Quelle autre maire tient si peu compte d’une consultation publique qu’elle ne prend même pas la peine d’y répondre?” glisse l’ancienne Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy dans son communiqué ce mardi, rappelant sa mobilisation “depuis plus d’un an”.

En réalité, cette opposition s’inscrit dans l’offensive plus large anti-Hidalgo de Rachida Dati. Dès qu’elle en a l’occasion, l’ancienne ministre étrille le bilan de sa rivale numéro 1. “Moi je conduirais les législatives à Paris, je dirais aux Parisiens ‘Votez pour nos candidats si vous voulez que ça change en terme de mobilité, de sécurité, de proximité’”, glissait-elle ainsi sur TF1 au soir du 24 avril, sur un plateau pourtant consacré aux résultats de la présidentielle.

La maire du 7e ne sera pas candidate aux législatives. Comme il y a cinq ans, elle préfère se se consacrer à son rôle de première opposante. Arrivée deuxième des municipales de 2020, Rachida Dati entend bien rafler la capitale à la gauche aux prochaines municipales en 2026. “Mon horizon, c’est Paris”, confiait-elle au Point en janvier dernier.

Les scores de la candidate PS à la présidentielle la confortent dans ses espoirs. Au-delà de son échec national, Anne Hidalgo n’a récolté que 2,17% dans la capitale. “97,8% ont dit #StopHidalgo le 10 avril dernier!”, rappelle d’ailleurs le groupe “Changer Paris” sur Twitter le 30 avril.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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