Rachida Dati porte plainte contre Emmanuel Grégoire

Rachida Dati photographiée en janvier 2022 au Conseil national des centristes à Paris (illustration).
Rachida Dati photographiée en janvier 2022 au Conseil national des centristes à Paris (illustration).

POLITIQUE - L’ambiance est toujours tendue du côté de l’Hôtel de Ville de Paris. Dernier épisode en date, la plainte que Rachida Dati souhaite déposer à l’encontre du premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire. L’ancienne ministre de la Justice a prévenu dans un courrier Anne Hidalgo de ses intentions.

Une information révélée par Libération qui fait suite à des propos tenus par l’intéressé lors d’une séance du Conseil de Paris jeudi 16 mars. Des mots qui pourraient « relever des qualifications pénales d’outrages à une personne dépositaire de l’autorité publique » et « d’atteintes à la présomption d’innocence ».

Durant la séance, Aurélien Véron, élu LR au Conseil de Paris, a interrogé le socialiste sur les notes de frais d’Anne Hidalgo, lesquelles ont fait l’objet de suspicions après plusieurs articles presse relatant le peu d’entrain dont la municipalité avait fait preuve pour les rendre publiques, en dépit des demandes d’un journaliste datant de 2017 et de l’obligation de la loi de les rendre accessibles.

Balayer devant de sa porte

« Quel exemple donnez-vous à chaque citoyen, en bafouant ainsi nos règles de droit ? », avait lancé l’élu de droite. Une pique à laquelle le bras droit d’Anne Hidalgo a répondu en faisant référence aux dossiers judiciaires impliquant Rachida Dati.

« Nous attendons aussi d’en savoir plus sur la mise en examen, pour corruption et trafic d’influence passive par personne investie d’un mandat électif public, au sein d’une organisation internationale, c’est-à-dire au Parlement européen, de recel d’abus de confiance. On parle d’une somme de 900 000 euros qui serait questionnée par la justice, c’est-à-dire plusieurs dizaines d’années de frais de représentation en une seule fois », avait répliqué Emmanuel Grégoire, appelant donc son adversaire à balayer devant sa propre porte.

Un rappel des ennuis judiciaires qui n’a donc pas été apprécié par la principale visée, qui souhaite que l’élu socialiste s’en explique face à la justice. Du moins, si la procédure aboutit.

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