Rachida Dati ministre, Anne Hidalgo reste sa rivale préférée (qui le lui rend bien)

 Dans deux interviews données à « La Tribune » et « Le Parisien », la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, et la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, se sont envoyé des piques ce dimanche 14 janvier.
AFP Dans deux interviews données à « La Tribune » et « Le Parisien », la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, et la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, se sont envoyé des piques ce dimanche 14 janvier.

POLITIQUE - Rivales capitales. Dans deux journaux concurrents, La Tribune et Le Parisien, la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, et la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, se sont envoyé des piques ce dimanche 14 janvier dans des interviews distinctes. Leur antagonisme n’est pas nouveau, mais grandit à mesure que la course à l’Hôtel de ville de Paris se rapproche.

Rachida Dati ministre de la Culture, une nomination « surprise » qui laisse les acteurs du secteur perplexes

Fraîchement arrivée rue de Valois, Rachida Dati a affirmé dans Le Parisien qu’elle resterait maire du 7e arrondissement, et n’a pas caché son objectif de se présenter aux élections municipales en 2026.

« Pour moi, Paris c’est un parfum, une idée, un écrin patrimonial, d’innovation, de liberté... », a encore lancé l’ancienne garde des Sceaux, qui nie en revanche les rumeurs d’un pacte avec Emmanuel Macron pour devenir la future tête de liste d’une alliance entre la droite et le camp présidentiel aux municipales.

« La trumpisation de la culture »

En attendant 2026, même ministre de La Culture, il n’est visiblement pas question de ralentir les punchlines face à celle qui est la maire de Paris depuis près de dix ans. Rachida Dati n’hésite donc pas à attaquer son adversaire dans les colonnes du Parisien. Qualifiant Hidalgo de « dépassée », Dati tacle : « 15 000 Parisiens quittent la capitale chaque année. J’espère que nous trouverons un moyen d’enrayer cette fuite »

En écho dans La Tribune, Anne Hidalgo a des mots elle aussi particulièrement durs envers son opposante au conseil municipal : « Au Conseil de Paris, elle [Rachida Dati] a fait entrer l’injure, l’insulte, la provocation permanente ».

La maire socialiste, qui a souhaité plusieurs fois « bon courage » au monde la culture après la nomination de Rachida Dati, estime aussi qu’avec la ministre de droite « ce qui est désormais en marche, c’est la trumpisation de la culture et de l’audiovisuel public. Un beau programme pour 2026 ».

À ces attaques, Rachida Dati a dit regretter qu’Anne Hidalgo « soit dans l’amertume, dans l’aigreur ou la haine personnelle ». Elle a aussi fait passer un message à l’adresse de tous ses opposants : « Les commentaires sur ma nomination, je m’en fiche, même si j’y vois parfois aussi un mépris de classe. J’ai même entendu, ’a-t-elle déjà lu un livre’ ».

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