Rachida Dati affronte Anne Hidalgo sur le démontage des grilles du square Richard-Lenoir près du Bataclan

Rachida Dati affronte Anne Hidalgo (ici en juillet 2000) sur le démontage des grilles du square Richard-Lenoir près du Bataclan
BERTRAND GUAY / AFP Rachida Dati affronte Anne Hidalgo (ici en juillet 2000) sur le démontage des grilles du square Richard-Lenoir près du Bataclan

POLITIQUE - Elle ne perd une occasion de s’opposer à sa rivale politique. Rachida Dati, ministre de la Culture, a publié un tweet dans lequel elle demande à la ville de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, de « conserver les grilles des squares Richard-Lenoir, Bréguet-Sabin, May Picqueray et Jules Ferry, compte tenu de leur valeur patrimoniale ». La mairie a procédé à leur retrait ce jeudi 16 mai.

Rachida Dati ministre, Anne Hidalgo reste sa rivale préférée (qui le lui rend bien)

Le démontage de ces grilles constitue en effet la première étape d’un réaménagement contesté par des riverains, associations et opposants politiques. Situé au-dessus du canal Saint-Martin dans le 11e arrondissement, recouvert d’un terre-plein depuis le XIXe siècle, cet espace vert abrite la stèle en hommage aux victimes de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan, situé juste en face.

La municipalité entend réaménager l’espace, un axe de près de 2 km de long, afin de « retrouver » une grande promenade continue entre le canal Saint-Martin et Bastille, sur les boulevards Jules-Ferry et Richard-Lenoir, déjà agrémentés de quatre squares dont May-Picqueray.

« Arrêtons de détruire ce qui fonctionne bien »

Les opposants au projet urbain estiment que cet axe de promenade existe déjà et qu’il suffit de contourner ces squares ou de créer des portillons supplémentaires. L’association France Nature Environnement Paris, co-présidée par Yves Contassot, ancien adjoint écologiste de l’ex-maire PS Bertrand Delanoë, a déposé deux recours en référé. Les opposants demandaient a minima à la mairie d’attendre l’issue de l’audience, le 22 mai, pour intervenir.

La maire PS Anne Hidalgo, qui souhaite ouvrir plusieurs squares de la capitale, a déjà essuyé une polémique semblable en 2023 avec les grilles de celui jouxtant la cathédrale Notre-Dame. Elles seront finalement maintenues, mais peut-être déplacées.

« Arrêtons de détruire ce qui fonctionne bien. On casse une partie de ce qui fait l’identité de Paris », a déploré ce jeudi la députée MoDem Maud Gatel, élue d’opposition, lors d’un point presse en amont du prochain Conseil du Paris, qui doit s’ouvrir le 21 mai prochain.

Rachida Dati et Anne Hidalgo à la tête de Paris depuis 2014 - poste que convoque la ministre de la Culture depuis des années - sont connues pour leur rivalité et leurs différents politiques.

À voir également sur Le HuffPost :

À Amiens, la maire Brigitte Fouré interdit la mendicité, la justice administrative suspend son arrêté

Nouvelle-Calédonie : pourquoi la (seule) réponse martiale n’aidera pas à résoudre la crise