Trouble du transit, digestion difficile, mal de ventre : le rôle du stress dans le déséquilibre du microbiote

Considéré officiellement comme notre “deuxième cerveau”, notre ventre n’est pas seulement peuplé de gentilles bactéries : il héberge aussi une quantité phénoménale (estimée entre 200 et 500 millions) de cellules nerveuses (ou neurones), réparties en réseaux tout au long du tube digestif, et tapissant l’intérieur de la membrane intestinale. Celles-ci composent ce qu’on appelle le système nerveux entérique (SNE), qui fait partie intégrante de notre système nerveux autonome et dont le travail est de réguler la motricité intestinale, les sécrétions digestives ou la vascularisation de nos boyaux : un système déconnecté de notre volonté et même de notre conscience, mais qui participe activement au bon fonctionnement digestif.

Ces neurones, évidemment, ne sont pas là par hasard. Ils jouent un rôle de premier plan avec un poste de “chargés de mission”: ils communiquent en effet avec le cerveau via… le microbiote ! Ainsi, les bactéries de notre flore fabriquent des messagers chimiques comme des hormones, et des neuro- transmetteurs qui vont activer les neurones pour faire circuler l’information en direction du cerveau. Contrairement à ce qu’on a longtemps cru, le circuit cerveau-intestin, fonctionne “à double sens”, grâce au microbiote, sorte de puissante tour de contrôle. Il est d’ailleurs démontré que certaines maladies, comme celle, neurodégénérative, de Parkinson, auraient également une large part intestinale, puisque, selon des études, elle attaquerait les neurones du système digestif (...)

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