Yahoo Actualités "Notre rêve": deux jeunes Marseillais racontent leur voyage à bord du Belem pour "ramener la flamme à la maison"
"Nous sommes heureux de retourner dans notre ville. On a réalisé notre rêve." Ces mots, prononcés à l'antenne de BFM Marseille Provence, ce jeudi 9 mai, sont ceux de Houari Belkhouane. À 20 ans, le jeune Marseillais et son ami Yassine Nassah (19 ans) racontent leur périple à bord du Belem. Ils ont tous les deux été sélectionnés par la Caisse d'Épargne CEPAC.
Pendant 12 jours, du Pirée à Marseille, les deux hommes originaires du quartier de la Rose (13e arrondissement) ont sillonné la Méditerranée à bord du trois-mâts pour récupérer et transporter la flamme olympique.
"On a visité le musée des JO et l'acropole. Il fallait ensuite récupérer la flamme et revenir ici, à Marseille. On a aidé les matelots à manoeuvrer le bateau, le faire changer de cap", développe Houari.
Loin d'être une croisière tranquille, le voyage a été l'occasion de porter assistance à l'équipage et d'effectuer plusieurs tâches sur le bateau. "La nuit, on se réveillait de minuit à 4h, puis on se relayait de 4h à 8h. C'était intense mais enrichissant."
La ferveur marseillaise appréciée
Yassine partage le même sentiment: "On a rencontré énormément de personnes. La fatigue s'accumulait, mais on avait la responsabilité de ramener la flamme à la maison. Je ne faisais que de vanter Marseille. À l'approche des côtes, personne n'a été déçu de la ferveur marseillaise."
Une fois arrivés sur le Vieux-Port, les deux hommes assurent qu'ils étaient aussi surpris que les autres au moment où ils ont appris l'identité de l'allumeur du chaudron. "On avait mis une pièce sur Zizou, on ne savait pas qu'il y avait Jul. Lorsque Yassine a vu que c'était sa paire, il a dit 'il y a Jul, il y a Jul', c'est comme ça qu'il la reconnu", raconte Houari.
"J'en ai perdu ma voix", ajoute Yassine.
"Pour moi Marseille c'est Jul, Jul c'est Marseille. C'est comme si c'était le maire, c'est un gros symbole", renchérit-il.
Conscients de la médiatisation de leur périple, les deux hommes veulent essayer de donner une image plus favorable de leur quartier.
"On sait qu'il y a des mauvais commentaires sur les quartiers Nord, on peut les faire s'estomper. Si deux jeunes ont pu chercher la flamme olympique en Grèce et la ramener à bon port, on peut prouver à toute la France qu'on peut faire de belles choses au nom de Marseille."
